Publié le 30 mars 2018 à 23h05 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
«La Méditerranée un véritable laboratoire du changement climatique»
Le bateau a entrepris une Odyssée pour le futur de six ans (2017-2022), de 50 pays, de 101 escales, afin de sensibiliser le grand public aux thèmes majeurs de la transition écologique. Ce tour du monde est mené par Victorien Erussard, fondateur et capitaine d’Energy Observer et Jérôme Delafosse, chef d’expédition et réalisateur de documentaires. Après un tour de France parcouru de Saint-Malo jusqu’à Monaco, Energy Observer vient d’entamer le deuxième chapitre de son Odyssée: la Méditerranée. «Un véritable laboratoire du changement climatique », avance Victorien Erussard qui précise que «le tour de France nous a permis de mettre à niveau nos équipements et de constater que l’autonomie énergétique est en théorie acquise». Jérôme Delafosse enchaîne: «Nous sommes très heureux de commencer notre périple en Méditerranée de Marseille. La Méditerranée est une mer de légende, un lieu de convergence entre trois continents et 23 pays dont les niveaux de développement sont très disparates. Elle concentre la plupart des défis majeurs du XXIe siècle: croissance démographique, urbanisation, trafic maritime intense, pollution pression touristique et menace sur la biodiversité. Il est d’urgent d’agir en Méditerranée, ce laboratoire où l’on mesure l’impact de l’Homme sur le changement climatique». Thierry Lepercq, directeur général adjoint d’Engie en charge de la recherche, la technologie et l’innovation considère: «Energy Observer a construit un système cohérent de fourniture, de stockage et d’utilisation d’énergie». Ajoute que le Groupe a des solutions en matière d’énergie renouvelable: «L’énergie décarbonée est à portée de main. Nous voulons entrer dans une très grande aventure industrielle et humaine». Michèle Azalbert, directrice générale business Unit Hydrogène d’Engie d’insister: «Nous croyons à l’hydrogène et nous voulons être présents, au niveau mondial, de la production jusqu’aux usagers».
«Energy Observer, premier ambassadeur des objectifs du développement durable»
Laurence Monnoyer-Smith, déléguée interministérielle et commissaire générale au développement durable, revient sur la COP21, l’importance de transformer les modes de production comme de consommation et invite «chacun à prendre sa part de responsabilité». «Energy Observer, poursuit-elle, est l’une des actions dont nous avons besoin car c’est un porteur d’espoir. C’est pourquoi le ministère de la Transition Écologique et Solidaire est heureux d’en faire le premier ambassadeur des objectifs du développement durable.» Renaud Muselier rappelle: «Le 21 novembre dernier, nous avons organisé un événement international à Marseille : Méditerranée du futur, un engagement commun en faveur du climat. J’ai voulu ouvrir la voie d’une coopération méditerranéenne nouvelle basée sur la croissance verte et la création d’emplois durables. Cet événement s’inscrit dans mon ambition : nous serons la première Région d’Europe à respecter les accords sur le climat de la COP 21. Avec les élus de ma majorité, nous avons voté un grand plan climat au mois de décembre, articulé autour de 5 axes et 100 initiatives. Un plan climat qui permettra à notre région d’avoir une COP d’avance».
«Nous travaillons en partenariat étroit avec le GPMM pour l’électrification des navires à quai»
Revient sur diverses mesures prises par la Région notamment en matière d’éco-mobilité: «Nous avons densifié l’offre de transport régional ferroviaire et routier afin de favoriser les transports en commun régionaux. Nous travaillons en partenariat étroit avec le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) pour l’électrification des navires à quai, réduisant drastiquement les émissions de polluants en journée sur la métropole marseillaise». Il annonce également:«Nous publierons dans les jours qui suivent notre baromètre du bien-être. A travers plusieurs critères factuels, ce baromètre permettra d’évaluer le bien-être dans notre région et sera renouvelé chaque année».
Michel CAIRE