Festival de Pâques d’Aix-en-Provence. « Mozart et nous » fantaisie radiophonique au Théâtre des Bernardines de Marseille

« Savez-vous à quel âge Mozart a composé son premier concerto ? Eh bien à l’âge de cinq ans ! » Les enfants présents au Théâtre des Bernardines de Marseille où était donnée cette fantaisie radiophonique intitulée « Mozart et nous » étaient tous admiratifs.

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« Mozart et nous : Fantaisie radiophonique ». Célimène Daudet, piano – Anna Sigalevitch, comédienne. (Photo Caroline Doutre/Festival de Pâques)

Les enfants ont applaudi ce  moment pédagogique et festif qui  s’inscrit dans la collection « Musique en partage » du Festival de Pâques . Il faut dire que Anna Sigalevitch et la pianiste Célimène Daudet avaient concocté un programme à la fois instructif et ludique où petits et grands ont pu se familiariser avec la vie et l’œuvre du grand Wolfgang Amadeus.

Présenté comme un enregistrement d’une émission de radio pour enfants, le spectacle (car c’en fut un) explora en notes et en mots l’univers d’un génie de la musique. Loin du mythe et des clichés, nous apparut Mozart, dans sa vie quotidienne, fou amoureux à six ans de celle qui, sensiblement du même âge que lui, allait devenir plus tard la reine Marie-Antoinette.

Un gamin turbulent protégé d’abord par son père qui fut son professeur et qui, pas à pas laissa à la postérité des œuvres splendides dont certains extraits furent joués au piano par Célimène Daudet. Commentant ces instants musicaux Anna Sigalevitch a même rejoint la soliste pour un instant à quatre mains de toute beauté, (croisement des mains sur le clavier) montrant ainsi que la journaliste-conférencière est également une grande experte du piano.

Aucun aspect des chefs-d’œuvre de Mozart ne fut oublié et ce, jusqu’au Requiem final, avec passage obligé du côté des Opéras, Symphonies, Concerti. Avec bien sûr le rappel (puisque c’est le titre du spectacle) de ce qu’est en musique une « Fantaisie » notion venant d’un vieux terme allemand qui veut dire improviser. Très instructive aussi l’explication de la différence entre mode majeur qui sert à exprimer des sentiments heureux et mode mineur illustrant plutôt la tristesse, la mélancolie, voire le drame.

Interactif aussi ce moment assez magique qui a permis aux enfants et à leurs parents tout aussi fascinés de participer du geste et de la voix à cette séance d’enregistrement où les lumières de Jean-Baptiste Nehr magnifièrent le tout. Autre aspect pédagogique la définition du terme Keuchel appliqué aux œuvres de Mozart venant de celui qui après la mort de Mozart a voulu faire un catalogue pour recenser les multiples œuvres éparpillées.

« Le but de la musique c’est de se faire plaisir »

Humbles et complices en conception et écriture, Célimène Daudet et Anna Sigalevitch ont rappelé l’une par le geste et l’autre par la voix que « le but de la musique c’est de se faire plaisir». Message reçu avec succès et joie intense. Le spectacle intelligent et d’une grande richesse s’acheva sous un concert… applaudissements.

Jean-Rémi BARLAND

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