Fralib : les salariés de Gémenos s’invitent au ministère de l’Agriculture

En lutte depuis plus de 960 jours, les salariés sont venus demander au président de la République de tenir les engagements qu’il avait pris lorsqu’il n’était encore que le candidat socialiste à l’Elysée.

Des salariés de l’usine Fralib de Gémenos dans les Bouches-du-Rhône se sont présentés ce vendredi 17 mai dans la matinée au ministère de l’Agriculture pour convaincre le président de la République, François Hollande, qu’ils ont rencontré à plusieurs reprises alors qu’il était candidat socialiste, « à respecter ses promesses électorales, notamment concernant l’emploi, la marque « Eléphant » et les volumes de production… » « La justice de la République a, dans son arrêt du 28 février dernier, annulé pour la 3e fois le plan de licenciements et de fermeture de l’usine de thé et infusions Fralib à Gémenos. Le gouvernement qui, sur ordre du Medef, refuse une loi d’amnistie pour les militants syndicaux sanctionnés lors de conflits sociaux, pour n’avoir fait que défendre les revendications des salariés, ne bouge pas le petit doigt pour faire appliquer cette décision de justice par le groupe Unilever », dénoncent les salariés.
Et de rappeler que « la démocratie et la justice exigent que les engagements de campagne électorale se concrétisent par celles et ceux qui les ont pris une fois élus ». « C’est ce que les salariés de Fralib sont venus rappeler au président de la République. Il doit honorer ses engagements et les rendre concrets en mobilisant tous les moyens nécessaires pour imposer de véritables négociations au groupe Unilever et que celui-ci assume toutes ses responsabilités dans la mise en œuvre du projet alternatif de création de la SCOP T.I pour le maintien des emplois et de l’activité industrielle de production et conditionnement de thé et d’infusions à Gémenos », poursuivent-ils. Avant d’insister sur le fait que « les salariés de Fralib en lutte depuis plus de 960 jours ne se contentent plus de promesses, ils exigent des actes concrets ! ».
L’initiative a permis que les salariés soient reçus à l’Elysée ce vendredi. Des réunions de travail sont programmées dans les jours à venir.

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