Le Premier ministre a annoncé, ce lundi 25 août lors d’une conférence de presse, qu’il prononcera une déclaration de politique générale le 8 septembre, suivie d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale. Ce discours intervient dans un contexte difficile, marqué par une menace de censure et un mouvement social de contestation prévu le 10 septembre. Il a réaffirmé l’importance de réaliser 44 milliards d’économies, soulignant la gravité de la situation budgétaire du pays, qu’il juge «préoccupante et décisive».

«Notre pays est en danger»
François Bayrou a pris les Français à témoin. «Notre pays est en danger parce qu’il est au bord du surendettement», insiste-t-il. « Nous ne nous en sortirons pas en tant qu’État si on fait semblant de ne pas le voir», prévient-il. Considérant: « C’est un moment de trouble qui impose une clarification.»
«Engager la responsabilité de son gouvernement»
En accord avec Emmanuel Macron, le chef du gouvernement a annoncé une session extraordinaire de l’Assemblée nationale lundi 8 septembre. Dans ce cadre, il engagera la responsabilité de son gouvernement lors d’une déclaration de politique générale qui sera suivie d’un vote de confiance des députés. Conformément à la Constitution, s’il est mis en minorité, il devra démissionner. Un risque qu’il entend prendre car selon lui : «Le risque, c’est la seule façon que les Français prennent conscience de la gravité de la situation.» Si d’ici le 8 septembre, il se dit prêt à recevoir les groupes politiques, il tient à préciser qu’il n’est pas prêt « à modifier la logique, la cohérence et l’efficacité de ce que nous avons proposé aux Français». Et, y compris sur la suppression de deux jours fériés.
Le Premier ministre a également ouvert la porte à des amendements sur le budget, tout en veillant à maintenir les grands équilibres, et a évoqué la possibilité de ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution, qui permettrait d’adopter un texte sans vote.
Patricia CAIRE