Rentrée inhabituelle pour les élèves de l’école des Charteux de Marseille (4e). En effet, le maire de Marseille, des élus et inspecteurs d’académie ont formé un comité d’accueil, une haie d’honneur. L’occasion pour Benoît Payan de montrer que l’actuelle mairie prend soin des petits, oubliés, selon lui, par ses prédécesseurs.

Entre joie et tristesse

Pour les élèves la rentrée n’a pas toujours la même saveur. Maelys est « Trop contente. Je vais pouvoir revoir toutes mes copines et tous mes copains». Emmanuel est ravi lui aussi avec une belle ambition : « J’aime bien travailler et jouer avec mes amis. » Louis en revanche fait la tête : « Pas trop content, c’était mieux les vacances ».
Investissement

Chaque année la ville investit 40M€ pour les travaux dans les écoles. Aux Chartreux elle a dépensé près de 1,6 M€ pour redonner du lustre à cette vieille école qui jouxte la voie ferrée. « On a changé les fenêtres pour isoler les bâtiments, On a un sol perméable aujourd’hui, une végétalisation qui a été réalisée et une chaudière performante installée. Au total le fonds travaux s’élève à 40 millions d’euros chaque année», précise Pierre-Marie Ganozzi, adjoint au maire en charge du Plan écoles et du bâti scolaire.
L’école est son credo
Le Printemps marseillais a pris la mairie en partie «en raison de l’état de délabrement des écoles». Alors depuis son fauteuil de maire, Benoît Payan a fait de la réhabilitation son credo. Son volontarisme a vu naître le “Plan Marseille en grand” doté de 1,5 Milliard de l’État. Après des tâtonnements la machine s’est mise progressivement en route. « Sur les 9 derniers mois de l’année scolaire on a livré 18 écoles. C’est du jamais vu. En un mandat on aura livré plus d’écoles que d’autres en 25 ans», clame Benoît Payan avant de lancer une pierre dans le jardin de son prédécesseur. « Cette ville, on aurait dû s’en occuper depuis des années et quand on ne s’occupe que de clientèles particulières ou de secteurs particuliers et bien cela donne ça.» L’école a fait sa rentrée, et le maire sa rentrée politique.
Reportage Joël BARCY