Publié le 8 juillet 2021 à 13h09 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 19h19
Après presque 3 années de fermeture, la rue d’Aubagne est entièrement rouverte mais uniquement aux piétons, aux vélos et à quelques véhicules utilitaires. Patrick Amico, l’adjoint en charge de la politique du logement et de la lutte contre l’habitat indigne, reviendra dans ce cadre sur les divers dossiers qui touchent cette rue tristement célèbre.


Prolongement de lutte contre l’habitat indigne

«Une rue d’Aubagne piétonne?»
Pour Patrick Amico, la rue d’Aubagne restera piétonne. «Nous travaillons dans ce sens et dans celui d’un projet global qui se met en place dans le cadre du Plan Partenarial d’aménagement (PPA) avec la Spla-In, la Société publique locale d’intérêt national qui se met en place elle aussi (elle sera opérationnelle à la rentrée de septembre ndlr) et, je peux d’ores et déjà vous dire que nous avons demandé -et la métropole ne s’y est pas opposée-, deux choses fondamentales dans le futur Plan local d’urbanisme (PLU). Premièrement, il va y avoir 70% de logements sociaux (40 à 60 logements ndlr), sur l’ensemble de cet îlot qu’on appelle « l’îlot démonstrateur ». Deuxièmement, concernant ce que l’on appelle « la dent creuse » nous entendons qu’il n’y ait pas de constructions. Que deviendra cet espace ? Il faudra conduire un travail avec la population pour définir exactement le programme à mener à la fois sur l’îlot et sur la dent creuse». [(
A propos de l’arrêté de déconstruction
Face à la presse, Patrick Amico précise «Je n’ai pas abrogé l’arrêté de déconstruction (sur le 69 et le 83 ndlr), pour une raison simple nous sommes encore dans un îlot qui est toujours sous procédure de péril imminent. Nous avons sécurisé la totalité des immeubles, nous laissons sous surveillance le 69 et 71, bien que depuis 1 an on a pu constater que ces immeubles ne bougeaient pas donc, ne présentent plus de danger sur la rue. Nous avons encore des travaux à réaliser derrière sur la butte et sur les façades arrière de ces immeubles pour les sécuriser totalement. Pour le moment, nous gardons toujours la possibilité de déconstruire ces immeubles qui sont effectivement les plus fragiles dans l’îlot au cas où on un problème imminent se poserait.» [(
«On s’est substitués aux propriétaires qui ne faisaient pas les travaux»
Trois questions à Patrick Amico

«Traiter l’insalubrité de la même manière que nous traitons la mise en sécurité»
On voit bien le traitement des immeubles après les arrêtés de péril. Mais qu’en est-il de l’insalubrité? Avez-vous un volet d’intervention sur l’insalubrité ? Le problème de l’insalubrité a été soulevé nombre de fois. C’est un vrai problème, il a été mis en avant dans l’évolution de la charte du relogement. Nous voulons traiter l’insalubrité de la même manière que nous traitons la mise en sécurité, sachant qu’il existe une grosse différence. Autant en matière de sécurité, les choses sont relativement simples: il y a un danger grave et imminent, on réalise des travaux de sécurité pour maintenir l’immeuble. En matière d’insalubrité, c’est très complexe, parce qu’on a toutes les gradations possibles, depuis de simples infractions au règlement sanitaire départemental qui ne nécessitent pas d’évacuation jusqu’à une insalubrité irrémédiable qui peut aller jusqu’à l’évacuation de l’immeuble. Mais, c’est l’État qui porte la responsabilité de l’insalubrité, il doit prendre des arrêtés et c’est à moi qu’il incombe de diligenter tout ce qui se passe derrière. Les ordonnances qui sont parues, en fin d’année, ont demandé à l’État de passer des conventions avec des collectivités. Nous sommes donc en train de travailler sur cette reprise par la ville des problématiques d’insalubrité. Après, l’insalubrité peut aussi être liée aux occupants. Nous sommes confrontés à nombre de cas où les occupants ne veulent pas ouvrir. dans ce cadre, on ne peut pas faire d’enquête. L’insalubrité est un système très compliqué, cela va, très, très loin dans le rapport et le problème social que cela posent derrière.«Retrouver un semblant de vie normale»

