Le contenu du tifo concocté par les South Winners doit demeurer secret. Tout juste apprend-on qu’il y aura trois tableaux et qu’ils seront grandioses. Ils accueilleront le Pape lors de son entrée et son tour du stade Vélodrome avec la papamobile.
« Il vient dans notre ville »
L’idée de faire un tifo a germé au Vatican quand le Pape, un passionné de foot et de Messi, Argentin comme lui, a vu le Tifo déplié face au PSG avec la Bonne mère recouvrant le virage Sud. Rachid Zéroual, le leader des South Winners et le vicaire général, le père Manzano ont concocté le contenu. « Le Pape a pris soin de préciser qu’il venait à Marseille pas en France, ça nous a touchés», dit humblement Franck Dumont, l’un des coordinateurs de l’opération des South Winners. « Il a parlé de ville monde, multiculturelle. C’est tout le reflet de notre club, forcément ça fait plaisir. Les supporters viennent ensemble au Vélodrome depuis toujours. Tous clament l’union et la fraternité. On est des Marseillais. Toutes les religions se respectent et participent à la confection du tifo » .
Un gros travail
Après un projet travaillé par le maquettiste Sidou, il a fallu trouver un trou de souris dans l’agenda du parc Chanot, entre Foire de Marseille, Coupe du monde de rugby et visite du Pape, pour répéter au sol la scénographie du tifo 3D dans le hall 6. 3 petits jours ont été accordés alors qu’habituellement les supporters mettent une semaine. Ce matin régnait une grande fierté parmi toutes les petites mains affectées à rouler les sets dorés… la bagatelle de 14 000 est à confectionner. Marie s’est investi dans l’événement « On sait quand on arrive mais on ne sait pas quand on part. C’est toujours un beau spectacle ce qu’on fait mais là ça une autre valeur ». « C’est l’événement d’une vie», ajoute Émeline. Mathieu conclut l’ensemble « Que le Pape vienne ici pour donner une messe c’est historique donc on se devait de faire quelque chose ».
On est confiants
Le tifo des South Winners sera vu dans le monde entier, la pression est là dans la dernière ligne avec encore mille choses à faire. «On n’a pas le droit à l’erreur», concède Franck Dumont « mais on sait ce qu’on fait, on a des gens compétents avec nous. Il ne devrait pas y avoir de souci ».
Reportage Joël BARCY
