Publié le 21 octobre 2019 à 21h44 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h23
Synlab Provence, solidaire de la grève nationale des laboratoires de biologie médicale, tire la sonnette d’alarme – Pendant les 3 jours qui viennent, il sera quasi impossible de se faire faire une prise de sang ! Une première grève en septembre n’aura pas suffi. Face aux baisses du budget consacré à la biologie médicale annoncées par la CNAM et son refus de négociations, le mouvement “historique” de protestation – entamé le 23 septembre par les quatre syndicats de biologistes (SDB, SNMB, SLBC, SJBM [[Syndicat des biologistes, Syndicat national des médecins biologistes, Syndicat des laboratoires de biologie clinique, Syndicat des jeunes
Biologistes médicaux]]) et l’APBM [[Association pour le Progrès de la Biologie Médicale]] – va donc se durcir. «Pour la défense de l’accès aux soins des Français !»

Un mouvement de grève “historique”
Depuis les annonces de la CNAM fin juin, le secteur de la biologie médicale est en crise. La CNAM a en effet indiqué prévoir 170 millions d’euros en 2020 d’économies sur les dépenses de biologie médicale. Soit presque le double du montant de 95 millions déjà appliqué sur la période précédente et qui s’ajoute au milliard de baisse cumulée depuis 10 ans. «Ces mesures drastiques, qui entraîneraient la disparition de nombreux laboratoires de biologie médicale implantés dans des zones sous-dotées en personnel de santé, sont en effet en totale contradiction avec la Loi votée cette année relative à l’organisation du système de santé (« Ma santé 2022 ») qui a pour ambition d’améliorer l’accès aux soins au niveau des territoires, pour réduire les inégalités territoriales et sociales de santé, et améliorer les conditions d’exercice des professionnels de santé et la qualité des prises en charge.» Ni le succès de la grève partielle du 23 septembre au 1er octobre (95% de laboratoires de biologie médicale fermés sur le territoire et plus de 300 000 signatures de la pétition), ni les réunions du 1er et 17 octobre entre les représentants des biologistes médicaux et la CNAM «n’ont permis d’avancées significatives» D’où une grève qui se renforce «pour défendre une biologie médicale de qualité et de proximité.» Car fermer des laboratoires de proximité reviendrait à dégrader encore un peu plus l’offre de soins primaires consacrée aux patients français tout en renonçant à améliorer l’efficience économique du système de santé.
La rédaction



