Municipales à Marseille: dernier meeting de Jean-Claude Gaudin avant le 1e tour

Publié le 20 mars 2014 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h20

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)
Jean-Claude Gaudin, UMP, candidat à sa succession, tête de liste de « Marseille en avant » a tenu ce jeudi 20 mars son dernier meeting du 1e tour, dans une salle du Silo pleine qui a interrompu plusieurs fois le discours en scandant : «on va gagner» et, bien sûr, «Gaudin », «Gaudin». Avant même le meeting, les têtes de liste sont invitées à intervenir. Avant que Valérie Boyer et Yves Moraine, porte-paroles de «Marseille en avant» remplissent leur rôle de chauffeurs de salle. Deux interventions, enregistrées au préalable, sont diffusées, l’une de Childéric Muller, Modem, qui se fait l’écho du soutien de François Bayrou, au maire sortant. Les applaudissements sont là, mais rien à voir avec ceux qui salueront l’intervention de Renaud Muselier. Ensuite, tel à l’opéra, entrent en scène les binômes qui dirigent les listes, puis les nouveaux candidats avant que n’entrent tous les autres, et le chœur est au complet. Du Verdi.

« L’Élysée voulait le scalp de Gaudin. Mais il ne l’aura pas »

Jean-Claude Gaudin de lancer: « il faut changer le Maire… du 1e secteur, pas celui de Marseille». Avant d’ironiser: «L’Élysée voulait le scalp de Gaudin. Mais il ne l’aura pas. Il restera accroché où il est, sur la tête du Maire de Marseille». Le ton est donné. «Nos projets d’embellissement de la Ville se poursuivront avec la deuxième partie de la rénovation du Vieux-Port, la création du glacis vert du Bassin du Carénage, l’ouverture au public du Fort d’Entrecasteaux, la promenade des passerelles pour relier les deux rives du Vieux-Port et un transport par câble vers Notre-Dame-de la Garde, à la fois pour faciliter l’accès des visiteurs et aussi soulager la circulation».
Puis de s’attaquer à Patrick Mennucci : «Le candidat socialiste gouvernemental a bien vu qu’il a tout faux dans cette campagne. Il a d’abord dit aux Marseillais que leur ville était dans une situation catastrophique, pire que l’Apocalypse. Erreur de discours, car on ne séduit pas sa belle en lui disant qu’elle est moche, surtout si elle se trouve plutôt jolie». Il juge la liste de son principal concurrent : «Tous les enfants du clientélisme et du népotisme se retrouvent sur les listes avec les apparatchiks et les collaborateurs, en d’autres termes les listes Mennucci, c’est une photo de famille de l’ancien chef de rang de Jean-Noël Guérini, avec tous les anciens plus ou moins repentis, et l’ancienne juge d’instruction en témoin de moralité, qui viendra habiter à Marseille… si elle gagne».

« Nous ne vendrons pas le Stade Vélodrome »

Il avance : «10 000 Marseillais ont payé des impôts en 2013, alors qu’ils n’en payaient pas avant. Et 10 000 de plus en paieront en 2014. On n’a pas besoin des écoutes téléphoniques de madame Taubira pour savoir ce qu’en pensent les Marseillais».
Une nouvelle fois, Jean-Claude Gaudin oubliera la gouvernance partagée pour attaquer le bilan d’Eugène Caselli avant de promettre : «Nous ferons un contrat de partenariat pour réaliser le Boulevard Urbain Sud en 6 ans, nous ferons le tramway Nord-Sud et les prolongements du métro, notamment vers Saint-Loup ».
Il n’omet pas d’affirmer : «Nous ne vendrons pas le Stade Vélodrome, c’est un patrimoine public, et on ne vend pas l’âme de Marseille».
Il poursuit : «dans ces derniers jours nous devons avoir des messages simples : Il ne faut pas que Marseille revienne en arrière. Il faut poursuivre le changement. La gauche ne peut gagner que grâce au FN». Et de conclure : «Mon adversaire est plus jeune que moi mais il est plus archaïque car il utilise les méthodes que le PS utilisait voilà cinquante ans».
Michel CAIRE

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