Publié le 19 décembre 2019 à 8h34 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h29
«Je serai candidat dans les 6/8 », dévoile Yvon Berland, le candidat LREM au terme de son premier meeting de campagne sous des applaudissements nourris, annonçant ainsi clairement la couleur : il sera candidat dans le secteur de Martine Vassal, la présidente du Département 13 et de la métropole Aix-Marseille-Provence, candidate LR à la succession de Jean-Claude Gaudin aux municipales à Marseille.
«Je veux faire lien, faire société, être le Maire de tous les Marseillais»
Alors le candidat à la mairie de Marseille, Yvon Berland peut affirmer: «Je veux faire lien, faire société, être le Maire de tous les Marseillais. Je ne veux plus voir ce qui se passe à l’école Ruffi, cette ségrégation sociale est insupportable. Comment des adultes pourront-ils respecter la République si enfants on ne les a pas respectés? Je crois au travail, aux compétences, à l’égalité des chances». Et s’inscrit dans un changement en profondeur «sur la manière de gérer cette ville». Pour lui tout commence par l’école qui doit devenir un espace ouvert, le cœur des quartiers. Il poursuit: «Pour partager les richesses il faut en créer, je serai un allié total des entrepreneurs qui veulent créer des richesses à Marseille et je veux former, en un mandat, 10 000 jeunes et moins jeunes à des métiers d’avenir». Annonce la présentation en janvier d’un plan pour le Grand Port. Puis d’insister sur l’importance du patrimoine- il affiche l’ambition de voir la rade de Marseille inscrite au patrimoine de l’Unesco- de la culture, de déplorer que l’élan de 2013 n’ait été trop vite interrompu. En ce qui concerne l’environnement, il martèle: «On ne peut plus se résoudre à vivre dans la ville la plus polluée, la plus embouteillée et disposant le moins d’espaces verts des grandes villes de France. Je suis soucieux de faire vivre une écologie humaine, une écologie qui améliore la santé, le pouvoir d’achat, qui crée des emplois, une écologie qui réconcilie la fin du mois et la fin du monde». Il se prononce ensuite en faveur de pouvoirs renforcés aux mairies de secteur et plaide pour que l’État soit au rendez-vous de la reconstruction de Marseille: «A situation exceptionnelle plan exceptionnel», avance-t-il avant d’ajouter: «Mais, tout ne viendra pas de l’État, il nous faudra être sobre en ressources et riche en imagination». Pour lui, il faut également être fier de Marseille et arrêter de se comparer: «Nous sommes une ville portuaire, une ville populaire, qui ne ressemble à aucune autre. C’est à nous d’inspirer les autres». Et d’appeler au rassemblement, mais pas avec n’importe qui. Il invite les fétichistes des étiquettes à ne pas venir, tout comme ceux qui croient avoir tous les droits parce qu’ils ont fait le Marseille d’hier, pas plus que ceux qui «pensent pouvoir continuer comme avant en changeant simplement quelques têtes». Non les portes sont ouverts à ceux qui veulent «voir grand, parler vrai et agir vite». Difficile d’envisager un accord avec Martine Vassal pour le second tour ou la métropole.
Michel CAIRE