Publié le 16 avril 2018 à 20h47 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
Dans le cadre de l’inauguration de ses nouveaux locaux, le Conseil régional de l’Ordre des Experts-Comptables (Croec) Marseille-Paca vient d’organiser une matinée événement dédiée à l’innovation entrepreneuriale. Occasion pour Lionel Canesi, son président, de mettre en exergue les bons résultats de l’économie régionale, pour le 5e trimestre consécutif via le baromètre économique de la profession comptable. Il était notamment entouré de responsables socio-économiques de structure et réseaux entrepreneuriaux au rang desquels la CCIMP, UPE 13, CPME 13, Medinsoft, Fédération Commerce en 13, ADIE… qui sont venus partager leur vision et actions de développement entrepreneurial prévues pour 2018.
«Maintenant nous sommes confrontés à un problème auquel nous n’étions plus habitués: celui du recrutement»
Alain Gargani, président de la CPME 13, confirme les bons résultats: «Il faut le dire car lorsque les choses vont mal tout le monde en parle mais personne ne dit qu’elles vont bien, alors que cela donne confiance, ce qui est important pour renforcer une dynamique». «Maintenant, ajoute-t-il, nous sommes confrontés à un problème auquel nous n’étions plus habitués: celui du recrutement. Nous ne trouvons pas de salariés». Sébastien Chaze, directeur régional de l’Adie précise que sa structure est habilitée à délivrer des prêts. «Elle propose aux créateurs d’entreprise n’ayant pas accès au crédit bancaire, et plus particulièrement aux demandeurs d’emploi et allocataires des minima sociaux, des microcrédits pouvant atteindre 10 000 euros, assortis de prêts d’honneur, primes ou avances remboursables de l’État ou des collectivités locales. Nous accompagnons les créateurs avant, pendant et après la création de leur entreprise et, ainsi, nous créons 20 emplois par semaine dans la région.» «Jusque-là, rappelle-t-il, nous ne pouvions aider que les entreprises qui avaient moins de cinq ans, nous avons été entendus par l’Élysée, cette barrière va disparaître ce qui va nous permettre d’amplifier notre action». Considère que la formation professionnelle est un vrai sujet, regrettant qu’«elle ne s’adresse qu’aux salariés alors que les chômeurs devraient être les premiers concernés». Audrey Lucchinacci, présidente de la Fédération Commerce en 13 avance: «Il y a certes un frémissement mais la situation reste très fragile pour les commerçants. Nous travaillons sur la redynamisation du centre-ville et la digitalisation pour nous adapter à l’évolution de la société». Stéphane Soto, Médinsoft, insiste à son tour sur la question d’emplois non pourvus : «Il manque 2 000 développeurs sur notre seul territoire métropolitain».
Michel CAIRE