Une semaine après l’incendie qui a ravagé 750 hectares et une soixantaine de bâtiments à Marseille et aux Pennes-Mirabeau, des sinistrés ont ouvertement exprimé leur colère. Mis en cause pour des délais d’intervention trop tardifs, le préfet Georges-François Leclerc a répondu aux critiques formulées -notamment sur les réseaux sociaux, dans le débat public ou dans les médias- via un communiqué dans lequel il «assume» toutes ses décisions.

Certains sinistrés reprochent notamment, selon des témoignages recueillis par Franceinfo, l’absence de pompiers sur une zone touchée pendant trois heures. Pour le Préfet ces mises en cause ne reflètent pas « la réalité de l’engagement efficace et héroïque de nos forces d’incendie et de secours». Il assume la totalité des décisions qui ont été prises afin de garantir et surtout de réussir à protéger la population. « L’engagement de nos forces d’incendies et de secours a permis d’éviter le pire à l’occasion de cet événement, qui menaçait des milliers d’habitations et de personnes à Marseille ».
Georges-François Leclerc est également mis en cause pour le manque de moyens humain et matériel déployés pour lutter contre les incendies. Selon lui les décisions prises l’ont été « dans un cadre opérationnel très contraint ». Rappelant que « plusieurs feux importants étaient alors actifs voire virulents dans la zone de défense et de sécurité Sud, comme à Narbonne ou, plus proche, à Lançon-de Provence ». Il signale également que pour cette incendie 7 des 12 Canadairs français ont été déployés ainsi que deux Dash et 875 sapeurs-pompiers et marins-pompiers. Ces efforts ont permis selon le préfet d’éviter le pire. « Aucune perte humaine, aucun blessé grave n’est à déplorer », s’est félicité Georges-François Leclerc. Il insiste également sur le fait que « près d’un millier d’habitations ont pu être sauvées des flammes dans la zone directe du feu, dans un territoire concernant notamment 45 000 habitants. »
La rédaction