Primaires socialistes à Marseille : Premier rendez-vous citoyen pour Samia Ghali

Publié le 28 mai 2013 à  1h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  15h57

Samia Ghali, la sénatrice PS, maire des 15/16, a lancé officiellement sa campagne des primaires socialistes  (PHOTO PHILIPPE MAILLÉ)
Samia Ghali, la sénatrice PS, maire des 15/16, a lancé officiellement sa campagne des primaires socialistes (PHOTO PHILIPPE MAILLÉ)
PHOTO PHILIPPE MAILLÉ
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« C’est le Marseille uni du Nord au Sud. C’est le trait d’union entre le Nord et le Sud que je souhaite incarner ». C’est par ces mots que Samia Ghali, la sénatrice PS, maire des 15/16, a lancé officiellement sa campagne des primaires socialistes pour la mairie de Marseille en 2014. Une première rencontre, ce 7 mai, dans le centre ville de Marseille, lors de laquelle elle a mis en avant les grands axes de sa campagne, avant une présentation de son programme qui aura lieu en septembre. Les questions de gouvernance, de sécurité et de transports ont été celles sur lesquelles l’élue est le plus longuement intervenue.

Après avoir adressé un salut amical à l’ensemble des candidats aux primaires, elle lance : « Aujourd’hui Marseille est à la croisée des chemins. Bien sûr, des choses avancent. La ville se transforme. Il serait malhonnête et injuste de ne pas le reconnaître. Je sais aussi tout ce qui ne va pas. Je sais que la vie quotidienne des Marseillais est de plus en plus pénible, de plus en plus dure, de plus en plus difficile ». Puis d’annoncer que, dans ce contexte, elle a choisi comme slogan de campagne « Marseille la courageuse ».
Elle souligne les grands axes de son projet, précisant, à propos de la question de la gouvernance, que, si elle est élue, elle n’entend faire que deux mandats à la tête de la ville, avant de laisser la place aux jeunes. De même, si elle est élue, elle annonce son intention de démissionner du Sénat. Elle affirme: « Je ferai voter une délibération au conseil municipal qui impose des pénalités sur indemnités lorsque les élus ne seront pas présents en séance du conseil municipal ». De même poursuit-elle : « Si je suis élue, je mettrai en place une conférence mensuelle des maires de secteurs ». Avant, toujours dans ce même cadre, de signifier : « Je respecte le dialogue social mais chacun doit rester dans son rôle. Les syndicats représentent les personnels mais c’est le maire qui décide et qui doit rester le patron de l’administration ».

« Je créerai une brigade de nuit de la police municipale et je n’exclus pas qu’elle soit armée »

Elle en vient à la sécurité : « Vivre en sécurité, vivre sans avoir peur,c’est un droit élémentaire que la République doit à ses citoyens. Pourtant nous en sommes encore loin ». Elle dévoile son projet : « Je doublerai les effectifs de la police municipale. Je redéfinirai ses missions pour qu’elle soit plus dissuasive et plus complémentaire avec la police nationale. Je créerai une brigade de nuit de la police municipale et je n’exclus pas qu’elle soit armée. Je poursuivrai l’installation de la vidéosurveillance. Je signerai une convention entre la Ville et le ministère de la Justice pour que les personnes, notamment les jeunes, qui sont condamnées à des petites peines pour des faits mineurs puissent réaliser des travaux d’intérêt général au profit de la ville ».
A propos des transports, elle signifie : « Avec trois milliards, ce qui n’est rien par rapport aux trente milliards promis à Paris, nous pouvons rattraper le retard pris depuis trente ans à Marseille ».
De se prononcer en faveur d’un prolongement des métros jusqu’à Saint-Loup et l’hôpital Nord ; le tram jusqu’à Sainte-Marguerite et Saint-Henry, plaide pour de nouvelles lignes en site propre de bus. « Il faut obtenir du conseil régional une vraie desserte ferroviaire, comme les RER de Paris, pour aller jusqu’à l’aéroport de Marignane ». Planifie la construction de nombreux parkings. «Je proposerai enfin la gratuité des transports pour tous les jeunes de moins de 26 ans qui sont scolarisés ».
Justement, à propos d’éducation, elle juge : « Elle est la base de tout. C’est le socle de notre République. Dans beaucoup d’endroits, l’école n’est plus en mesure de jouer son rôle. A Marseille, le décrochage scolaire est de 26%. Dans certains quartiers, ce taux peut atteindre près de 50%. L’école doit devenir la priorité de la municipalité ».
Son propos est plus bref sur l’emploi : « Nous devons refaire venir des entreprises à Marseille, nous devons réaffirmer la vocation industrielle et marchande du port autonome… ». Elle précise : « Je dois rencontrer une cinquantaine de chefs d’entreprise, je ferai ensuite des propositions concrètes ». Dénonce : « dans la deuxième ville de France, dans une ville méditerranéenne, 46% des piscines sont fermées parce que les travaux d’entretien ne sont pas réalisés ».
Elle conclut : « Ces élections sont une chance. Elles sont même beaucoup plus. Elle doivent nous permettre de dessiner un avenir et un horizon différent pour notre ville ».

Michel CAIRE

On a pu noter la présence d’élus PS notamment le président du groupe au conseil municipal, Christophe Masse ainsi que celle d’élus du MoDem.

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