Publié le 15 décembre 2018 à 18h06 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 20h42
«Quelle honte de dire que nous allons garder une partie des 100 000 euros»
C’en est trop pour Renaud Muselier: «Bien sûr que j’ai des problèmes avec le maire de Marseille et je ne retire rien de ce que j’ai pu dire à son propos mais je suis à ses côtés pour aider cette Ville». Et prévient que «c’est à la Justice de définir les responsabilités». Répond ensuite aux insinuations du RN concernant les 67 500€ : «Nous donnerons le reste quand nécessaire. Quelle honte de dire que nous allons garder une partie des 100 000 euros». Il enchaîne: «Comment osez-vous parler de tourisme à propos du Costa Rica, de Las Vegas, la Méditerranée? Avec le Costa Rica, nous avons l’autorisation du gouvernement de passer un accord en matière de protection de la biodiversité. A Las Vegas nous allons soutenir nos start-up pour favoriser le développement économique de notre territoire. Et vous, vous mêlez tout, c’est dévastateur». Maurice Battin, LR, s’insurge pour sa part de l’exploitation politicienne du drame de la rue d’Aubagne, appelle l’État à soutenir financièrement la Ville et «à enlever les obstacles juridiques afin d’aller plus vite dans la lutte contre l’habitat indigne».
«Lorsque ce mouvement des citoyens de la Méditerranée sera en marche votre parti, mesquin et replié sur lui-même, sera balayé»
Agnès Rampal, LR, ne cache pas sa colère et fustige la qualification de tourisme pour les déplacements en Méditerranée: «Une pareille insulte est inadmissible. La Méditerranée est une copropriété et, lorsqu’il y a un problème, on le règle ensemble. Nous sommes 23 pays, dans chacun il y a des citoyens habités de le même volonté de paix et de prospérité. Et lorsque ce mouvement des citoyens de la Méditerranée sera en marche votre part, mesquin et replié sur lui-même, sera balayé». Éléonore Bez reprend: «Vous donnez la leçon mais il y a chez vous des marchands de sommeil». Renaud Muselier riposte: «Vos propos sont diffamatoires et injurieux. Il y a très longtemps que je ne suis plus d’accord avec le maire de Marseille et mes prises de position ont été on ne peut plus claires. Mais encore une fois, nous sommes à ses côtés pour venir en aide à la population et, encore une fois, c’est à la Justice de dire les responsabilités, pas à moi». Christian Estrosi (LR) , président délégué de la Région, parle à son tour de populisme du Rassemblement National. Souligne: «La personnalité de notre Président ne peut être mise en cause, nous connaissons son intégrité morale, son sens des responsabilités. Notre collectivité, sur ce territoire a été profondément meurtri, le 14 juillet à Nice, à la gare Saint Charles, maintenant rue d’Aubagne et, chaque fois, notre collectivité a été à la hauteur de son devoir de solidarité. L’heure est à la solidarité, au soutien des Marseillais, vous avez choisi une autre voie, une autre posture mais, sachez que lorsque vous vous en prenez à notre Président c’est à l’institution entière que vous vous en prenez».
Michel CAIRE