Pour la troisième fois depuis sa descente en Pro D2, le FC Grenoble disputera la finale de Pro D2 avec la ferme intention, cette saison, de ne pas laisser passer sa chance après avoir successivement chuté, à ce niveau de la compétition, face à Oyonnax puis face à Vannes. Quant à Provence Rugby, le club vient de vivre la fin d’un cycle.
Mauricio Reggiardo méritait assurément un épilogue différent au terme de quatre saisons et six mois passés au poste de manager. Mais face à des Grenoblois qui, en quinze jours s’étaient refait la cerise, les Aixois arrivaient en limite de leur potentiel physique, eux qui s’étaient beaucoup donnés la semaine dernière en barrage face à Angoulême. Et au Stade des Alpes, après avoir fait illusion pendant six bonnes minutes, ils ont progressivement été étouffés par la puissance des Grenoblois non sans avoir essayé de relever la tête alors que leurs adversaires étaient réduits à 14 après un carton rouge. Mais les jeux étaient faits depuis longtemps et la vaillance de Harrison, de Bouhedjeur ou de Rodda n’a pas suffit.
Inutile de commenter une rencontre au cours de laquelle, outre les limites physiques évidentes, quelques errements dans le jeu ont facilité la tâche des isérois. En fait, en n’accrochant pas l’une des deux premières places au terme de la saison régulière avec un bilan catastrophique à l’extérieur, avec quelques accidents presque industriels comme la défaite à Nice alors relégué depuis belle lurette, le collectif provençal s’est tiré une balle dans le pied.
L’ère Philippe Saint-André débute
Pour les Provençaux c’est donc la fin d’un cycle marquée par le départ du manager argentin sous d’autres cieux dans le sud-ouest et l’arrivée de Philippe Saint-André comme directeur du rugby à Provence. Du changement en perspective que ce soit du côté des joueurs comme de celui du staff. On n’oubliera cependant pas de se souvenir qu’en quatre saisons et six matchs, après avoir évité in-extrémis une relégation en 2021 en arrivant aux commandes aux trois quarts de la saison, Mauricio Reggiardo est arrivé à conduire son équipe en demi-finale du championnat les deux dernières saisons consécutivement ayant même terminé en tête de la phase régulière l’an dernier. Un bilan somme toute plus qu’honorable pour l’argentin dont le visage laissait entrevoir une certaine déception au terme de cette demi-finale une fois de plus perdue face à Grenoble. Mais cette saison il n’y avait pas photo !
Michel EGEA
