SOS Méditerranée. L’Ocean Viking est à nouveau libre pour sauver des vies

Publié le 22 juillet 2023 à  20h22 - Dernière mise à  jour le 3 août 2023 à  20h23

Dix jours après la détention de l’Ocean Viking dans le port de Civitavecchia, les autorités italiennes ont reconnu que le navire affrété par SOS Méditerranée est en fait conforme à toutes les réglementations applicables, comme l’ont confirmé les autorités norvégiennes de l’État du pavillon et la Société de classification du navire. L’immobilisation a donc été levée sans modification substantielle de la certification, de l’équipage ou des dispositifs de sauvetage.

SOS Méditerranée
L’Ocean Viking enfin libéré (Photo Flavio Gasperini / SOS Méditerranée)

« Bien que nous soyons soulagés de pouvoir reprendre les opérations de sauvetage avec l’Ocean Viking, la confirmation de la conformité du navire soulève des questions quant à la justification de cette détention », indique via un communiqué SOS Méditerranée qui affrète l’Ocean Viking depuis l’été 2019. « Depuis, le navire a fait l’objet d’un nombre inhabituellement élevé d’inspections de contrôle par l’État du port (PSC), la plus récente étant la septième inspection de ce type en moins de quatre ans. De plus, nous avons également été confrontés à des interprétations des règles et normes existantes qui posent question, comme l’ont été d’autres ONG de recherche et de sauvetage », précise l’ONG.

L’immobilisation de l’Ocean Viking qui vient de prendre fin a duré dix jours au total. « Cette mesure a éloigné notre navire de sauvetage de la Méditerranée centrale, alors que sa présence est vitale et urgente pour sauver la vie des personnes qui tentent de fuir la xénophobie croissante et les violences en Tunisie, ainsi que les graves abus commis en Libye », dénonce SOS Méditerranée qui rappelle : « Ces personnes se trouvent en pleine mer sur des embarcations impropres à la navigation, alors que les moyens de sauvetage font toujours défaut en Méditerranée centrale. Plus de 1 900 personnes sont mortes ou portées disparues en Méditerranée cette année déjà. Il s’agit d’une crise humanitaire où les besoins en matière de dispositifs de sauvetage ne sont pas assurés et où tous les moyens disponibles sont nécessaires. »

 

 

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