VIRGIN

Publié le 19 avril 2013 à  10h00 - DerniÚre mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h07

Aucune offre de reprise pour le magasin de la rue Saint-Ferréol
Si cinq offres de reprise ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es auprĂšs du tribunal de commerce de Paris, aucun repreneur potentiel n’est intĂ©ressĂ© par le magasin ouvert depuis 23 ans dans la grande artĂšre commerçante marseillaise. Faute de solution, le magasin devra fermer ses portes en juin laissant en rade 40 salariĂ©s.

Les salariés du Virgin Mégastore de la rue Saint-Ferréol à Marseille ont fait part de leur désarroi devant la presse ce mardi 16 avril. Faute de solution, la magasin devra fermer ses portes en juin laissant 40 salariés sur le carreau.
Les salariés du Virgin Mégastore de la rue Saint-Ferréol à Marseille ont fait part de leur désarroi devant la presse ce mardi 16 avril. Faute de solution, la magasin devra fermer ses portes en juin laissant 40 salariés sur le carreau.
Aucun des cinq repreneurs potentiels déclarés à ce jour - ceux qui ont déposé une offre de reprise auprÚs du tribunal de commerce de Paris - n'est intéressé par le magasin ouvert depuis 23 ans dans la grande artÚre commerçante marseillaise.
Aucun des cinq repreneurs potentiels dĂ©clarĂ©s Ă  ce jour – ceux qui ont dĂ©posĂ© une offre de reprise auprĂšs du tribunal de commerce de Paris – n’est intĂ©ressĂ© par le magasin ouvert depuis 23 ans dans la grande artĂšre commerçante marseillaise.
Les salariés de Virgin ont reçu la visite de ceux de l'usine de Gémenos de Fralib venus leur manifester leur soutien.
Les salariĂ©s de Virgin ont reçu la visite de ceux de l’usine de GĂ©menos de Fralib venus leur manifester leur soutien.
Les salariés ont exprimé leur voeu que le site demeure un lieu culturel multiple.
Les salariés ont exprimé leur voeu que le site demeure un lieu culturel multiple.

AprĂšs le dĂ©pĂŽt de bilan de Virgin MĂ©gastore le 9 janvier dernier, et le placement de la sociĂ©tĂ© en redressement judiciaire, c’est un nouveau coup de massue qui est tombĂ© sur la tĂȘte des salariĂ©s du magasin de la rue Saint-FerrĂ©ol Ă  Marseille le vendredi 5 avril. C’était la date limite fixĂ©e aux Ă©ventuels repreneurs pour se manifester auprĂšs du tribunal de commerce de Paris. Or si cinq offres ont bel et bien Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es, on ne recense « aucune offre de reprise globale », dĂ©plore l’intersyndicale (CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, SUD). « De ces cinq offres, quatre sont franco-françaises et une Ă©mane d’une marque mondiale, mais aucune n’est issue des gens de notre profession », affirme Christine Mondollot, prĂ©sidente de Virgin, s’avouant « trĂšs déçue ». Ainsi, ni la Fnac, ni Cultura, ni France Loisirs/Chapitres, ni le PDG du label indĂ©pendant NaĂŻve, Patrick Zelnik, qui avait pourtant manifestĂ© son intĂ©rĂȘt, n’ont formulĂ© d’offre. Dans un communiquĂ©, Patrick Zelnik a toutefois indiquĂ© que NaĂŻve restait « plus que jamais intĂ©ressĂ©e », mĂȘme par le magasin des Champs-ElysĂ©es. Il a indiquĂ© que son offre Ă©tait « en cours d’élaboration » et qu’il appartiendrait Ă  l’administrateur judiciaire de l’estimer ou non « encore recevable ».
En attendant, si les noms des repreneurs potentiels dĂ©clarĂ©s Ă  ce jour, tous partiels, n’ont pas Ă©tĂ© divulguĂ©s, l’intersyndicale a cependant laissĂ© filtrer celui de la sociĂ©tĂ© Rougier et PlĂ© dont Ă©manerait « l’offre la plus consĂ©quente ». Ce rĂ©seau, spĂ©cialiste des fournitures pour les mĂ©tiers d’art et les loisirs crĂ©atifs, possĂšde une cinquantaine de points de vente en France, sous les enseignes « Rougier & PlĂ© », « ArtĂ©ĂŻs », « Color’i », « Graphigro » et « Art’Pro ». ProblĂšme et de taille : cette offre, pourtant la plus importante, ne propose de reprendre que 11 des 26 magasins de l’Hexagone, et seulement 285 des 960 salariĂ©s. Et si le magasin de Plan de Campagne trouve grĂące aux yeux de cet Ă©ventuel repreneur – en compagnie de ceux de Rennes, Dunkerque, Paris-Grands Boulevards, Avignon, Paris-La DĂ©fense, Nice, Paris-BarbĂšs, CarrĂ©-SĂ©nart et Saint-Quentin -, ce n’est pas le cas de celui de la rue Saint-FerrĂ©ol. Ainsi, si ce plan de reprise pressenti Ă©tait validĂ© par le tribunal de commerce de Paris, le magasin ouvert depuis 23 ans dans la grande artĂšre commerçante phocĂ©enne devrait donc fermer ses portes en juin, laissant en rade ses 40 salariĂ©s.

Un premier plan social devait ĂȘtre prĂ©sentĂ© aux reprĂ©sentants des personnels ce vendredi 19 avril

Une situation d’autant plus alarmante qu’aucune solution alternative pour le site phocĂ©en n’est contenue dans les autres offres de reprise. Ces derniĂšres s’apparentent d’ailleurs Ă  une vente par appartement. Une offre ne porte ainsi que sur la reprise du magasin de Bayonne, une autre que sur celle du magasin de Paris-BarbĂšs. Et dans ce florilĂšge, aucune offre n’a ainsi Ă©tĂ© reçue ni pour le magasin marseillais
 ni pour celui des Champs-ElysĂ©es Ă  Paris, le plus grand de l’enseigne en France.
ParticuliĂšrement inquiets pour leur avenir, les salariĂ©s du Virgin MĂ©gastore de la rue Saint-FerrĂ©ol ont exprimĂ©, ce mardi 16 avril, leur dĂ©sarroi face Ă  la situation dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui. Aux cĂŽtĂ©s des salariĂ©s de Fralib, venus leur exprimer leur soutien, ils ont tout d’abord fait part de leur incrĂ©dulitĂ© devant l’absence d’offre de reprise formulĂ©e pour un magasin situĂ© Ă  un emplacement stratĂ©gique, alors que des repreneurs potentiels avaient fait part de leur intĂ©rĂȘt et s’étaient mĂȘme rendus sur les lieux. Les salariĂ©s ont aussi manifestĂ© leur dĂ©termination pour que le site demeure un lieu culturel multiple. Salle d’exposition, concerts ou cafĂ© sont quelques-unes des pistes qu’ils explorent. Un combat dans lequel ils sollicitent des soutiens politiques. Si des rencontres avec des Ă©lus sont prĂ©vues dans les prochains jours, ils n’ont pour l’heure enregistrĂ© que celui d’EugĂšne Caselli (PS), prĂ©sident de la communautĂ© urbaine Marseille Provence MĂ©tropole (MPM).
La prochaine Ă©tape de la mobilisation est fixĂ©e au 30 avril, date Ă  laquelle les Virgin ont appelĂ© Ă  une grande manifestation nationale. De son cĂŽtĂ©, la direction avait annoncĂ© le 12 avril son intention de soumettre un premier plan social aux reprĂ©sentants des personnels Ă  l’occasion du comitĂ© d’entreprise extraordinaire qui se tenait ce vendredi 19 avril. Les offres de reprise seront quant Ă  elles examinĂ©es par le tribunal de commerce de Paris le 23 mai.

Serge PAYRAU

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