La petite musique commence à se faire entendre : c’est à Marseille qu’il faut investir. Le 4e forum d’Aix-Marseille des groupes internationaux, organisé par Provence Promotion, l’a confirmé. Nombreux sont ceux qui misent sur la ville et sa périphérie dans tous les domaines, qu’ils touchent l’industrie ou l’IA.
Il y a un Momentum
Le baromètre du cabinet d’audit EY confirme l’attrait de la métropole. Pas de doute, il y un Momentum que tout le monde commence à voir. AMP se situe juste derrière Lyon pour les investissements directs étrangers. La Métropole est passée de 6e à la 3e place. « La progression est fulgurante, constate Marc Lhermitte, associé chez EY. On a découvert qu’il y avait beaucoup de projets, une démographie très favorable et surtout de très grandes entreprises leader dans leur secteur qui ont réinvesti sur le territoire en se diversifiant. CMA-CGM qui est devenu un groupe de médias incontournable. Pernod Ricard qui est revenu réinvestir et faire beaucoup de choses, Airbus qui a consolidé son leadership dans la région et tout ce qui se passe autour de la chimie et des nouvelles énergies dans le périmètre de Fos. Et tout cela se voit. Et, c’est sans doute l’une des rares métropoles en France où on a encore un espace alors que d’autres ont fait le plein. »
Un encouragement
« Tous ces chiffres ne sont pas vraiment une surprise mais ils sont encourageants, analyse Jean-Luc chauvin, président de la CCI Aix-Marseille Provence et de Provence Promotion. Ils incitent à accélérer pour devenir la deuxième capitale de France en matière de développement économique. Ce n’est pas un hasard, c’est grâce à nos grandes infrastructures de transport, c’est grâce à nos infrastructures numériques, nos data centers que l’on peut obtenir cette place. »
Une attractivité forte
On ne le perçoit pas toujours mais lorsqu’on vient de l’extérieur, on se rend compte de la profonde évolution de la ville et de la métropole ces 15 dernières années. C’est ce qui a incité Plug & Play, l’accélérateur de start-up de la Silicon valley à poser ses valises à Marseille. « On voit qu’il y a de l’attractivité, note François Hoehlinger, senior director de Plug & Play France. On voit qu’il y a des universités de pointe, des grandes écoles et des incubateurs qui sont en train de
se mettre en place et aujourd’hui c’est un écosystème que Plug & Play juge favorable pour développer la partie éducationnelle avec les start-up et le partenariat avec les grosses PME qui peuvent exister sur le bassin. » Au-delà la société mesure aussi l’importance de la situation géographique de Marseille avec sa porte sur l’Afrique. « Aujourd’hui, on souhaiterait faire de la ville une terre d’atterrissage pour les start-up très prometteuses africaines et qui voudraient se développer sur le continent européen. »
L’IA source de productivité
Ce forum est aussi l’occasion de décrypter les évolutions économiques à venir avec cet aréopage de chefs d’entreprise, de décideurs et d’experts. Pour le groupe Siemens, un des leaders en matière de brevets touchant l’intelligence artificielle, la croissance économique passera inévitablement par l’IA. « Elle va permettre de booster la productivité. Par exemple dans la maintenance prédictive, assure Doris Birkhofer, présidente de Siemens France. Vous avez des outils, des copilotes industriels qui peuvent aider les opérateurs de machines à détecter des pannes ou des fautes avant que la panne arrive et cela vous permet de réduire de manière significative les coûts et nous avons par exemple chez Siemens déjà des solutions qui peuvent aider les petites et grandes entreprises.»
Reportage Joël BARCY
