Publié le 27 mai 2017 à 19h11 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
«L’appel du large», celui qui a tenté bien des marins a pris la forme d’une autre aventure portée par le Mucem et Bouches-du-Rhône Tourisme. Une aventure qui, cet été met la façade maritime de la Provence en avant, pour des visites au goût iodé et réveiller les envies de partance au long cours. Véritable traversée culturelle, l’Appel du Large est un parcours qui entraîne le visiteur d’escales en escales, d’Arles à Aubagne, en passant par Martigues et Marseille, à la découverte d’expositions sur le voyage maritime. Un embarquement vers l’histoire, l’art, l’économie, la politique, mais aussi et surtout vers la rêverie d’un monde qui a toujours été fantasmé par l’homme.

«Je crois beaucoup à l’invitation au voyage sur les thématiques culturelles»
Quatre villes, 8 expositions et une vingtaine d’artisans, commerçants et restaurateurs, se tournent vers la mer pour raconter une autre Provence. Fédérés par Bouches-du-Rhône Tourisme, 14 partenaires, musées, Offices de Tourisme et institutionnels ont imaginé cette thématique commune pour proposer aux visiteurs, résidents ou touristes, une approche inédite du territoire, véritable pont entre culture et tourisme. Danielle Milon, maire de Cassis et présidente de Bouches-du-Rhône Tourisme précise: «Je crois beaucoup à l’invitation au voyage sur les thématiques culturelles». Et, avec cet appel, ajoute-t-elle: «Nous nous inscrivons pleinement dans le contrat de destination».
Au-delà, cette opération présente trois intérêts. Elle permet de poursuivre la dynamique culturelle et touristique initiée avec MP2013 à un moment où l’enjeu est de tirer le fil et d’installer durablement ce positionnement. L’Appel fédère également les professionnels du tourisme et de la culture des Bouches-du-Rhône autour d’un enjeu
commun. Enfin, si l’offre d’expositions sur le territoire des Bouches-du-Rhône apparaît riche et diverse, elle reste difficilement lisible pour les publics touristiques. Isolées, les expositions peuvent s’avérer de trop faible envergure pour pouvoir attirer des publics lointains. Il s’agit là de favoriser les flux touristiques entre les villes participantes et capter les autres foyers touristiques du département. «Les études menées par Bouches-du-Rhône tourisme en 2013 ont démontré qu’une programmation forte et événementielle à l’échelle du territoire a favorisé la mobilité des habitants et des touristes dans le département», souligne Danielle Milon.

«C’est entre Méditerranée et océan Indien que se sont déroulées les grandes aventures maritimes fondatrices du monde d’aujourd’hui»

Certains prennent la mer, d’autres la peignent


Dantes…Tandis que le musée des Docks Romains évoque l’activité portuaire de Marseille entre le VIe siècle avant notre ère et le IVe siècle de notre ère. Un espace dédié propose une sélection d’objets en lien avec le voyage maritime : éléments d’accastillage, ustensiles de la vie quotidienne à bord.


«L’Océan Indien constitue depuis des siècles une route maritime majeure»

Alors, pour l’universitaire Gilbert Buti: «L’appel du large, entendu par Marius qui reconnaît “La Malaisie” à sa seule sirène, l’a également été par des hommes des terroirs proches ou plus lointains, des hommes d’ici ou venus d’ailleurs. Ainsi l’outre-
mer est également associé au destin de la Légion étrangère basée à Aubagne».
«Le patrimoine maritime, indique-t-il, qui se décline sous diverses composantes, architecturales ou culinaires, témoigne de cette ouverture sur le monde. La mer a été et reste un lien très fort dans le destin de la Provence en général et des Bouches-du-Rhône en particulier. Voilà qui renvoie à la décision de Marius : «Alors moi tiens, vé je prends le large ! Et je le prends de suite !” Mais, pour revenir très vite au port d’attache…».
Michel CAIRE



