Publié le 15 juillet 2019 à 11h53 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 12h05
Pour le secrétaire d’État Cédric O, le numérique, c’est toute une histoire qu’il convient d’écrire ensemble : jeunes, entrepreneurs, décideurs, politiques… Car porteur d’emplois, le secteur l’est indubitablement. Comment donc saisir la balle au bond et rapprocher l’offre et la demande ? Par le biais de la formation, illustre le ministre, venu dans le Sud présenter « La Plateforme », une nouvelle école de codage.

Des emplois qui concernent tout le monde

Alignement des planètes


Ne pas oublier le savoir-être
En termes de contenu, Cyril Zimmermann entend dispenser, dans son école, non seulement les compétences techniques mais un savoir-être qui entrave bien souvent les publics éloignés de l’emploi dans leur parcours d’insertion. La plateforme sera «ouverte à tout le monde», avec la volonté d’élargir la base habituelle de recrutement. Pour ce faire, elle travaillera étroitement avec les Apprentis d’Auteuil pour aller chercher des jeunes en difficulté, avec les Django Girls (une association polonaise à la base, qui a pour mission d’intéresser les femmes aux technologies) pour toucher le public féminin, avec le Département pour sensibiliser également les allocataires du RSA ou encore, avec le Pôle Emploi… La Plateforme, qui fait partie du réseau Simplon, n’entend pas s’imposer comme un établissement concurrent, mais plutôt comme une structure complémentaire, sur un marché où, de toute façon, les besoins sont tels que les écoles existantes ne risquent pas de se marcher sur les pieds. Elle proposera un cursus de codage sur deux ans, ce qui va à contre-courant de ce qui se pratique habituellement. «Parce que l’on va s’adresser à des publics qui ont besoin de plus de temps, non seulement pour être formés, mais aussi pour acquérir ces fameux savoir-être».Des remises à jour constantes
Ce projet va s’autofinancer au bout de trois ans. Les dotations de mécènes et les subventions obtenues visant à boucler le budget sous cette échéance. Ce qui permet de mettre en place une école gratuite pour l’apprentissage du codage. Les cursus de spécialisation à bac+6, algorithmie et intelligence artificielle, étant accessibles quant à eux au tarif annuel «ultra raisonnable» de 1 600 euros. Les mêmes cursus en formation continue «seront payants et permettront de financer le reste». Il faudra donc trois ans pour atteindre le point d’équilibre entre les activités d’enseignement gratuites et les rémunérées… Les formations, quant à elles, sont évolutives, adaptées en permanence, afin de coller à un marché du travail et à des attentes des entrepreneurs sans cesse en mutation. Mais cela, c’est désormais le cas pour tous les métiers, martèle Cyril Zimmermann : médecin, ingénieur, tradeur, codeur ou chef d’entreprise, «la formation initiale désormais ne suffit plus». Plus concrètement, la première rentrée aura lieu la deuxième quinzaine de septembre, au 8 rue d’Hozier, dans le deuxième arrondissement de Marseille. La promotion est déjà constituée, puisque le recrutement a été lancé voilà quelques mois déjà. Deux formations sont ainsi ouvertes, celle de codage et celle portant sur l’intelligence artificielle, avec l’École Centrale de Marseille. Avec l’ambition d’avoir plus de 100 étudiants sur la partie code, et près de 25 pour le Bac+6 en IA. Enfin pour la formation continue, « il s’agit de sessions de quelques jours, avec à chaque fois des cohortes de quinze personnes se succédant. Nous avons là l’ambition de compter 30 à 40 étudiants pour l’école de codage et une quinzaine en bac+6… et pour l’instant on y est ! Donc on devrait sans doute aller au-delà». Pôle Emploi financera par ailleurs les formations des étudiants inscrits et indemnisés en les soutenant dans leur vie quotidienne, ces derniers étant donc payés en tant qu’allocataires. cyril_zimermann_co_fondateur_la_plateforrme_11_07_2019.mp3De futurs étudiants au profil varié



Lancement à Marseille de « French Tech Tremplin »
