Conseil municipal : La période de la chasse est ouverte

Publié le 26 mars 2013 à  1h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h13

Après son semi-marathon de la Veille, Dominique Tian (UMP), au premier plan, était en pleine forme. (Photo S.P.)
Après son semi-marathon de la Veille, Dominique Tian (UMP), au premier plan, était en pleine forme. (Photo S.P.)

Dominique Tian, UMP, après un demi-marathon la veille, était en pleine forme pour partir à l’assaut du PS. La ligne d’attaque est claire, simple, et risque de durer si le gouvernement ne réagit pas. « Avec vous, Marseille subit sa plus cuisante défaite contre Paris : 30 milliards à 0. Force est de constater qu’il ne comprend rien à notre cité, ceci étant, il est vrai qu’il n’a même pas confiance dans le PS local puisqu’il vient de mettre sa fédération sous tutelle ». Le propos se fait d’autant plus vif qu’à Droite, après des années de tension entre les leaders pour prendre la succession de Jean-Claude Gaudin, tout le monde semble s’être mis d’accord pour suivre ce dernier. Alors il est maintenant tentant de jouer sur les divers prétendants du PS, en souhaitant faire glisser le débat d’un affrontement droite/gauche à un autre qui opposerait les pro et les anti marseillais, ces derniers soutenant le gouvernement.
Ainsi Dominique Tian tresse-t-il une couronne de louanges à Samia Ghali, sénatrice, maire des 15/16 : « Vous avez eu le courage d’écrire au Premier Ministre pour lui demander d’avoir les mêmes ambitions pour Marseille que pour Paris ». Il poursuit : « Bruno Gilles a raison de dire que le grand Marseille ne serait qu’une usine à gaz supplémentaire. D’autant que Maryse Lebranchu annonce que le gouvernement passera en force sur ce dossier, ce qui veut donc dire qu’il n’y aura pas d’argent à la clé. Alors, arrêtez de mépriser Marseille, cette ville mérite plus de considération et, comme toutes les communes de France, elle a besoin de l’aide du gouvernement ».

Bruno Gilles, sénateur UMP, maire des 4/5 craint pour sa part le risque de voir la ministre Marie-Arlette Carlotti venir sur ses terres. Sa charge contre le gouvernement n’en sera que plus vive : « Depuis des mois les centres mutualistes du département sont menacés de fermeture, tout comme l’hôpital privé Beauregard, sans parler de l’hôpital Laveran. Face à cela je suis stupéfait de voir l’immobilisme de l’agence régionale de la santé, des députés de la majorité, du gouvernement. Pendant ce temps, avec Jean-Claude Gaudin, nous avons trouvé un repreneur pour Beauregard. Et vous, vous voulez gérer la ville de Marseille alors que même votre propre parti vous juge incapable de gérer votre fédération ».
Dans un tel climat Christophe Masse ne manque pas de commencer son intervention par « Monsieur le maire… ou plus exactement monsieur le candidat, nous venons d’entendre un réquisitoire contre le gouvernement, mais c’est à celui de Fillon qu’il doit s’adresser. Vous faites le procès de vos absences et vous reprochez au gouvernement de relancer la vision métropolitaine, de sortir de la logique du privé en matière de santé, de se saisir de la L2. Et le gouvernement sera au rendez-vous avec Marseille lorsque vous aurez défini vos priorités ».

Puis c’est au tour de Patrick Mennucci (PS) de prendre la parole : « Vous avez la capacité à ramasser tous les populismes.Vous servez et faites servir, monsieur le maire, des balivernes qui ne sont pas dignes de l’homme que vous êtes. Il y a un budget de 30 milliards sur 20 ans pour le grand Paris, c’est vrai. Mais, sur cette somme 18 milliards proviennent des taxes transports et bureaux et seulement 12 de l’État ».
Jean-Claude Gaudin réagit sur la métropole, se fait menaçant : « Sur les compétences on discute, mais, concernant la gouvernance, il est clair que Marseille représentera 46% de la population, elle doit avoir une représentation à cette hauteur. Si c’est le cas, le projet aura mon approbation, sinon, croyez bien que je ferais jouer mon influence ».

L.C.

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