Le docteur Fuentes n’ira pas en prison
Sept ans après l’opération dite « Puerto » de démantèlement par la Guardia Civil d’un vaste réseau de dopage sanguin organisé depuis Madrid par le docteur Eufamiano Fuentes, le tribunal pénal de Madrid l’a condamné, ce mardi 30 avril, à une peine d’un an de prison et quatre ans d’interdiction d’exercice de la médecine sportive. Poursuivi pour un « délit contre la santé publique », le Canarien n’ira donc pas en prison puisqu’en Espagne les peines inférieures à deux ans d’emprisonnement ne donne pas lieu à des détentions. La juge Julia Patricia Santamaria n’a donc pas suivi les réquisitions de la procureure Rosa Calvo qui avait réclamé une peine « exemplaire » pour « laver l’image du sport espagnol ».
Parmi les autres inculpés du procès Puerto, le préparateur physique Ignacio Labarta est le seul à avoir été condamné, pour complicité, à une peine de prison, de quatre mois. En revanche, les ex-directeurs sportifs de la formation Once, Manolo Saiz, et de la formation Kelme, Vicente Belda, ainsi que la sœur de Fuentes, Yolanda, également médecin, ont tous été acquittés.
Cette décision de justice était notamment très attendue par le Comité international Olympique (CIO). Durant le procès de plus de deux mois, le président du CIO, Jacques Rogge, avait dénoncé le « bilan très frustrant » de l’opération « Puerto ». Ainsi, si une relaxe aurait porté sans doute un coup fatal à la candidature de Madrid à l’organisation des Jeux Olympiques d’été de 2020, il n’est pas sûr que la faiblesse de la sanction satisfasse non plus le mouvement olympique.
