Entretien avec Didier Parakian député des Bouches-du-Rhône avec « humilité et ambition »

Publié le 9 août 2023 à  11h50 - Dernière mise à  jour le 20 août 2023 à  14h29

Didier Parakian, député suppléant de Sabrina Agresti-Roubache dans les Bouches-du-Rhône, succède à cette dernière à la suite de sa nomination au gouvernement. Il revient sur l’émotion qui a été la sienne, son état d’esprit, les domaines dans lesquels il entend travailler. Entretien.

Didier Parakian devient député des bouches-du-Rhône (Photo archives Destimed/ RP)
Didier Parakian devient député des Bouches-du-Rhône (Photo archives Destimed/ RP)

Destimed: Didier Parakian comment avez-vous appris que vous étiez député ?

Didier Parakian: C’est Sabrina Agresti-Roubache qui m’a appelé pour me dire qu’elle entrait au gouvernement. Une promotion méritée tant elle a accompli un travail remarquable. Sabrina, c’est un météorite. Je l’ai connu il y a cinq ans lors d’une mission aux États-Unis, elle représentait la CCI Aix-Marseille-Provence, moi la ville de Marseille. J’ai découvert une personne sympathique, dynamique. Et, pendant la campagne j’ai vu une battante, qui travaille ses dossiers et qui ne lâche rien. Son entrée au gouvernement est une vraie reconnaissance pour Marseille. C’est d’autant plus important qu’elle est secrétaire d’État  à la ville au moment où le Grand Marseille prend son ampleur.

Député, qu’elles ont été vos premières pensées ?

J’ai pensé à mon père mort voilà peu, il aurait été fier. J’ai pensé à mon grand-père, Arakel, rescapé du génocide arménien, qui est arrivé à Marseille sans rien, en 1920. J’ai pensé aussi qu’avec Sabrina nous étions la preuve qu’à Marseille l’ascenseur social fonctionne. Et puis, j’ai reçu des appels de tous bords pour me féliciter -à l’exception de l’extrême droite ce qui me convient parfaitement-. Je ne me suis pas lancé en politique pour être contre, pour diviser, pour taper mais au contraire pour rassembler. Je sais ce que je dois à Marseille, à la France et je me suis engagé en politique pour servir ce territoire, ce Pays moi qui suis 100% Français et 100% Arménien. Alors c’est avec beaucoup d’humilité mais aussi d’ambition que je vais entamer ce mandat.

Je vais tout faire pour être à la hauteur des défis sans oublier d’où je viens.

Comment entendez-vous organiser votre travail de député?

D’abord je veux rester proche des habitants de ma circonscription (1ère circonscription des Bouches-du-Rhône). Et puis, bien évidemment, je serais particulièrement sensible aux questions relatives à l’économie, à l’emploi, à l’attractivité du territoire, au développement durable et à l’innovation. Je vais par ailleurs rejoindre le groupe d’amitié France-Arménie et demander de rejoindre la commission des affaires étrangères sachant l’importance que représente les enjeux euroméditerranéens.

Propos recueillis par Michel CAIRE

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