Ligue 1.  OM 1-PSG 0 : Que la victoire est belle !

Après quatorze ans de disette, l’Olympique Marseille a battu le Paris Saint-Germain en championnat dans un stade en fusion et à fond derrière ses joueurs pendant quatre-vingt dix minutes.

 Sous les yeux de Mendes, Vitinha et Zabarnyi, Nayef Aguerd caché par Marquinhos, profite de la sortie ratée de Chevalier pour ouvrir le score (Photo Laurent Saccomano/Wallis.fr)
Sous les yeux de Mendes, Vitinha et Zabarnyi, Nayef Aguerd caché par Marquinhos, profite de la sortie ratée de Chevalier pour ouvrir le score (Photo Laurent Saccomano/Wallis.fr)

 

27 novembre 2011-22 septembre 2025. Les amoureux de l’OM ont attendu quatorze longues années, pour voir leur équipe venir enfin à bout de l’ogre parisien en Ligue 1, sur la pelouse de l’Orange Vélodrome. Oubliés les gueules de bois et les coups sur la tête reçus après des défaites sèches comme le (3-0) de la saison dernière qui avait fait mal.  Cette fois, les joueurs de Luis Enrique n’ont pas quitté Marseille et son stade avec leur arrogance et leur insolence habituelle. Ils sont partis tête basse et en rasant les murs.

Certes, les esprits chagrins et les rabat-joie pourront toujours préciser que Barcola, Dembelé, Doué et Neves étaient absents car blessés mais l’histoire retiendra que Paris a été battu à Marseille dans une ambiance explosive et passionnée. Les Olympiens ont regardé les Parisiens droit dans les yeux. Ils leur ont imposé un combat physique, tactique et technique qu’ils ont gagné. Devant Geronimo Rulli, excellent comme à Madrid, Pavard, Balerdi et Aguerd formaient le trio défensif central, efficace et vigilant. Timothy Weah et Emerson Palmieri ont effectué un gros travail en défense et dans le rôle de piston latéral. Mason Greenwood n’a pas été le buteur mais il a fait apprécier son haut niveau technique avec des beaux gestes.

Buteur contre Lorient, Nayef Aguerd a profité d’une mauvaise sortie de Lucas Chevalier pour ouvrir le score de la tête pour le plus grand bonheur des 66 190 spectateurs présents (5e). Pendant la deuxième mi-temps, les joueurs de Roberto De Zerbi n’ont pas géré cette maigre avance au tableau d’affichage. Ils ont respecté les consignes de jeu, empêchant les Parisiens de développer leur football. Ils ont toujours été aussi agressifs sur le porteur du ballon parisien. L’OM a quatre jours pour récupérer et bien préparer le déplacement à Strasbourg vendredi soir. Il faudra confirmer cette belle soirée estivale en s’imposant en Alsace.

Pierre-Emerick Aubameyang avait la balle du 2-0 au bout de son soulier mais le gardien de but du PSG a dévié son tir ( Photo Laurent Saccomano/Wallis.fr)
Pierre-Emerick Aubameyang avait la balle du 2-0 au bout de son soulier mais le gardien de but du PSG a dévié son tir ( Photo Laurent Saccomano/Wallis.fr)

De Zerbi : «J’ai voulu venir pour battre le PSG parce qu’ils représentent le pouvoir»

En direct sur Ligue 1+, l’entraîneur de l’OM a fait une déclaration pleine d’idées progressistes et révolutionnaires : (sur son exclusion en fin de match) « Je vis tout au maximum. J’ai dit à Pablo Longoria qu’une des raisons pour lesquelles j’ai voulu venir, c’était pour battre le PSG, parce qu’ils sont plus forts, ils représentent le pouvoir et le pouvoir, je n’aime pas ça. Donc j’attendais cette soirée. Mais cela ne change rien, on n’a gagné qu’un match et pris trois points.»

« Je suis content pour mes joueurs, pour le club, pour tous ceux qui m’ont fait venir, Benatia, Longoria et tout le peuple marseillais. Je suis né supporter moi aussi donc je sais que ce match, les supporters l’ont aussi joué depuis une semaine. On va leur faire passer une belle semaine. Pareil pour Frank McCourt, qui m’a dit que c’était la première fois qu’il battait le PSG au Vélodrome. Donc on est tous contents, bien sûr.»

Gilbert DULAC

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