Recrudescence inédite de cas de chikungunya et d’autres maladies transmises par les moustiques : restons vigilants, la saison n’est pas terminée !

Depuis le printemps 2025, les autorités sanitaires françaises observent une forte augmentation des arbovirus sur le territoire métropolitain, marquée par une circulation accrue du chikungunya et de la dengue. Un nombre important de personnes contaminées localement par des moustiques porteurs de ces virus a été observé, y compris dans des territoires jusqu’alors épargnés.

Le moustique Culex (en haut) et le moustique Aedes (en bas), dit tigre, reconnaissable à sa robe rayée (Photos DR)
Le moustique Culex (en haut) et le moustique Aedes (en bas), dit tigre, reconnaissable à sa robe rayée (Photos DR)
  • 484 cas de transmissions locales (cas autochtones) du chikungunya sont comptabilisés, certains pour la première fois dans de nouvelles régions.
  • 21 transmissions locales de la dengue ont été observées.

Le virus West Nile apparaît également pour la première fois dans de nouvelles régions, avec 32 cas autochtones constatés.

Dans ce contexte inédit en France métropolitaine, les autorités sanitaires rappellent le rôle de chacun pour se protéger des piqûres et limiter la prolifération des moustiques : La surveillance des arboviroses en France métropolitaine est renforcée, chaque année pendant la période d’activité du moustique, du 1er mai au 30 novembre, incluant la sensibilisation des professionnels de santé, de la population, et des actions de démoustication autour des cas.

En parallèle, les autorités sanitaires rappellent le rôle de chacun pour se protéger des piqûres et limiter la prolifération des moustiques :

  • Porter des vêtements longs et couvrants.
  • Utiliser des répulsifs cutanés.
  • Installer des moustiquaires.
  • Lutter contre les gites larvaires en supprimant les eaux stagnantes à l’intérieur et autour des habitats (dessous de pots, bâches, déchets, gouttières, etc.).

Marche à suivre pour les voyageurs

Avec le retour des congés d’été, une augmentation de la circulation du chikungunya dans les zones déjà touchées et une extension vers des territoires jusqu’alors relativement épargnés, notamment les Antilles et la Guyane, est possible. Pour cela, il est demandé aux personnes voyageant au sein d’une zone à risque de se protéger contre les piqûres de moustique durant leur séjour et jusqu’à trois semaines après leur retour, pour éviter la transmission de la maladie à leurs proches. Outre les zones tropicales (La Réunion, Mayotte, Amérique du Sud, Caraïbes), plusieurs régions métropolitaines connaissent une circulation accrue des arbovirus (Sud, Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes).

En cas de symptômes après une piqûre de moustique (douleurs articulaires ou musculaires, maux de tête, éruption cutanée, conjonctivite, avec ou sans fièvre), il est important de consulter sans attendre un médecin en précisant, si tel est le cas, votre séjour dans une zone à risque.

Afin de limiter le risque de circulation de ces virus entre les territoires, une attention particulière est demandée aux voyageurs à destination des Antilles et de la Guyane, territoires moins touchés par le chikungunya mais où sont présents, toute l’année, les moustiques vecteurs de cette maladie.

Rappel : le moustique tigre est présent sur 84% du territoire métropolitain

Le moustique Aedes albopictus, susceptible de transmettre les virus du chikungunya et de la dengue est, à ce jour, implanté dans 81 départements métropolitains, soit 84 % du territoire, facilitant la propagation locale des arboviroses.

Face à la circulation accrue du chikungunya et de la dengue et à l’implantation de plus en plus importante du moustique tigre en métropole, les autorités sanitaires appellent à maintenir un haut niveau de vigilance individuelle et collective.

Le moustique Culex, vecteur du virus West Nile, est par ailleurs présent sur l’ensemble de la France métropolitaine. A date, 32 cas humains autochtones de West Nile transmis par ce moustique ont été identifiés en France métropolitaine cette année dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie et, pour la première fois, dans les régions Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.

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