Rencontres annuelles du CRT Paca. François de Canson : «2024 devrait constituer la nouvelle année de référence pour le tourisme de la région Sud» 

Le Comité Régional de Tourisme (CRT) Provence-Alpes-Côte d’Azur vient de réunir tous ses partenaires au Château la Roque Foucade à Peypin (13). L’occasion pour François de Canson, président du CRT et vice-président de la Région Sud, de dresser, devant plus de 400 professionnels, le bilan de l’année écoulée marquée par une hausse de la fréquentation touristique.

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François de Canson, vice-président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président du Comité Régional de Tourisme ©Region Sud

« De janvier à aujourd’hui, la région Sud a enregistré une hausse de sa fréquentation touristique de près de 3%, notamment grâce à une belle dynamique de notre clientèle internationale (+4%)», explique François de Canson qui met en exergue une stabilité durant les mois de juillet et d’août, « ce qui vient confirmer nos efforts de changement de politique. Le résultat sur la désaisonnalisation est sans appel : en 10 ans, notre fréquentation annuelle a progressé de 7%, avec une stabilité sur le cœur de l’été qui est déjà bien rempli et des progressions de 13% sur l’hiver, de 10% au printemps et en automne, là où nous pouvons mieux accueillir. »

Pour François de Canson : «Ces résultats montrent aussi que nous pouvons défendre les valeurs d’une écologie de croissance sans jamais opposer écologie et économie. » Et il annonce que  pour la fin de l’année les taux de réservation sont, à date, en avance, « y compris pour la saison d’hiver dans nos Alpes (+1% à date sur les réservations)».

Une hausse des nuitées internationales

En termes de fréquentation, l’année 2024 devrait constituer la nouvelle année de référence pour le tourisme régional. « Nous pouvons en être fiers. Pour être tout à fait complet : dans l’hôtellerie, toujours sur cette période de janvier à mi -novembre, le taux d’occupation est de 69%, en quasi-stabilité par rapport à 2023 (+1%). » Une hausse des nuitées internationales est observée notamment lointaines, en particulier des vacanciers venus d’Amérique du Nord et d’Asie. Dans l’hôtellerie de plein air, d’avril à septembre, les nuitées sont en progression de +4% avec une augmentation de la clientèle française (+2%), et une très forte augmentation des nuitées internationales (+10%). Les Pays-Bas redeviennent la première clientèle internationale des campings régionaux, devant l’Allemagne.

Dans les autres hébergements collectifs (résidences de tourisme, villages vacances…) de janvier à aujourd’hui, les nuitées sont en progression de +3%. Dans le locatif, de janvier à mi-novembre, les nuitées sont en progression de +10%. Il est à noter une forte augmentation de l’offre (+17%) « ce qui engendre automatiquement une baisse du taux d’occupation moyen de cette typologie d’hébergement (-3%) non révélatrice».

En 10 ans, la consommation touristique a progressé de 19%

Le président du CRT souligne que « les hébergements marchands, créateurs d’emplois, sont aujourd’hui utilisés pour 59% des séjours, contre 46% il y a 10 ans. Et l’hôtellerie n’a pas perdu de part de marché avec toujours 17% des séjours. La clientèle internationale, qui représente 29% de notre fréquentation, injecte près de la moitié des recettes, là où la clientèle locale qui représente elle aussi 29% de notre fréquentation, ne contribue que pour 13% des recettes. Enfin, en 10 ans, la consommation touristique a progressé de 19%, soit de 2,7 milliards d’euros en région Sud. »

Première région de France en nombre d’établissements labellisés « Clef Verte »

« Je finirai cette salve de chiffres, poursuit François de Canson, avec deux grands marqueurs de notre politique de décarbonation : nous sommes passés première région de France en nombre d’établissements labellisés  « Clef Verte », nous n’étions que troisième il y a seulement 2 ans. En 2023, 14% de nos visiteurs ont utilisé le train pour se déplacer dans notre région, ils n’étaient que 4% il y a 10 ans.»

Revient sur cette année marquée par la multiplicité de grands événements sportifs en Région concomitamment aux grandes cérémonies de commémoration du Débarquement et des Libérations de Provence. « Les plus grands événements viennent de se tenir dans notre pays : Coupe du monde de Rugby 2023,  Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, un quart des épreuves du Tour de France et une arrivée sur la promenade des Anglais. Voici donc venu le temps des bilans pour mesurer les multiples retombées de ces rencontres sportives internationales, et de répondre à la question du comment encore mieux faire à l’avenir… ? Car avenir en la matière il y aura. »

Première région touristique après Paris, 21 milliards d’euros de retombées économiques annuelles, première industrie de la région, « nous sommes armés pour accueillir et absorber de grands événements mondiaux, qu’ils soient sportifs, culturels ou diplomatiques», se félicite François de Canson qui cite :  Coupe du Monde de Rugby 2023 : 10 matchs entre Nice et Marseille – 400 millions de retombées économiques additionnelles sur une aile de saison. Jeux Olympiques 2024 :  8 mai Arrivée de la flamme à Marseille – 250 000 personnes, précédent record Barcelone 5 000 – 20 Millions de retombées économiques. L’ensemble des jeux sur la région, ce sont : 200M€ de retombées économiques.

Cette année, résume François de Canson, se traduit par : « Un million de visiteurs supplémentaires en région, 65 % de clientèle internationale ; 2 500 collaborateurs et volontaires ; plus de 220 entreprises régionales mobilisées dont certaines sur l’ensemble des jeux comme une entreprise d’Aubagne qui a habillé 140 communes et 400 sites olympiques. »

Tour de France 2024 : « un cru hors normes »

D’en venir au Tour de France 2024 : « Un cru hors normes avec une arrivée improbable sur la promenade des Anglais mais aussi 300 000 spectateurs dans les Hautes-Alpes et, au total 20 M€ de retombées économiques. L’étape Embrun Isola qui a fait le plus d’audimat sur France Télévision pendant l’ascension du col de la Bonnette. Sur Nice on a assisté à un taux d’occupation hôtelier record à 98% et 50 M€ de retombées économiques. »

Puis d’évoquer les futurs Jeux d’Hiver « qui vont nous impacter tous et sont une force d’entraînement rare. A nous d’animer nos territoires. Un territoire qui doit vibrer à l’unisson dans nos six départements. Nous devons délivrer nos 2 clusters du Sud : Nice et le Briançonnais. Nous devons booster les mobilités et les désenclavements. J’aime souvent dire que nous sommes une Région bénie des dieux… Cette candidature est une bénédiction. C’est une bouffée d’optimisme, c’est un appel à se surpasser. Comme le dit si bien le président de Région Renaud Muselier: « Vous avez aimé Paris 2024, vous allez adorer les Alpes Françaises 2030 »».

Luc CONDAMINE

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