Publié le 23 mai 2025 à 4h14 - Dernière mise à jour le 24 mai 2025 à 7h56
Michel Caire fondateur et rédacteur en chef de Destimed est décédé dans la nuit du jeudi 22 mai au vendredi 23 mai 2025 à 1h15. Il s’est éteint brutalement son cœur si généreux, mais épuisé, a lâché prise sans que l’on puisse le ranimer. Généreux, bienveillant, humain profondément humain, Michel était celui qui apportait de la lumière là où tout était sombre.
Michel était un grand journaliste, une plume incomparable. Un fin politique, un visionnaire. Son immense culture était au service de l’information et il avait fait le choix des papiers de fond. Un homme que tout intéressait, sa curiosité était sans limite.
Michel Caire était aussi un artiste. Sous le nom de CAM sa peinture était pour lui le prolongement des mots. Ces mots qui manquent pour traduire ses émotions.
Adieu Monsieur, adieu l’artiste , adieu mon ami, adieu mon mari, adieu mon tout.
Patricia CAIRE
Une plume s’est envolée,
Au gré de la vie, la mort a foudroyé les mots, lui qui les aimait derrière ses critiques, ses analyses, ses coups de gueule et son envie irrépressible de faire entendre le bon sens…la vie! Une plume précise, acerbe et juste, Michel, ne supportait pas l’injustice et il la combattait avec force et fureur.
Cette nuit tu as mené un combat perdu d’avance face à la roue du temps…ton grand cœur t’a lâché et la plume s’est envolée…
Ton rire raisonne et tes mots raisonneront, au revoir mon Grand Frère, vole, vole.
Franck MAILLÉ
Hommage à Michel, un Journaliste Visionnaire et Humaniste, notre ami
C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le départ de Michel, co-fondateur du journal Destimed. Même si je n’ai eu l’honneur de le connaître que récemment, il m’a semblé que nos âmes s’étaient déjà rencontrées à travers nos idées et nos valeurs communes. Michel était un homme riche intellectuellement, doté d’une vision géopolitique exceptionnelle, tant sur le plan local qu’international, qu’il partageait avec humanisme.
Michel possédait une rare capacité d’écoute et d’apprentissage, intégrant avec sagesse les informations échangées pour toujours améliorer ce qui pouvait l’être. Il croyait fermement aux valeurs intrinsèques de chaque individu et se battait au quotidien pour développer le journal qu’il avait fondé avec Patricia. Véritable journaliste indépendant, Michel incarnait des valeurs exceptionnelles, œuvrant pour un monde meilleur en s’appuyant sur le meilleur de chacun.
Ce que Michel nous a transmis, à tous ceux qui l’ont rencontré ou lu, perdurera. Il sera toujours présent dans nos esprits et nos cœurs. Nous ne l’oublierons jamais, car il a su nous transformer et restera à jamais une partie de nous.
Repose en paix
Sylvie CASALTA
Michel Caire, La plume est plus forte que l’épée !
Mon ami Michel Caire, ancien grand reporter, fondateur et rédacteur en chef de Destimed s’en est allé.
Homme de conviction et courageux, il était un inlassable combattant de la liberté.
Profondément bon, curieux de tout, à la recherche de la vérité ses pas ont foulé les contrées les plus dangereuses pour faire honnêtement son travail de journaliste. C’est si rare !
Avec Patricia, son épouse, journaliste de grand talent également et pilier indispensable du Journal, ils ont été de tous les combats pour défendre une vision de monde de plus en plus menacée, celle du débat des idées. D’être d’accord de ne pas être d’accord mais de continuer à se parler.
Bien loin de la cancel culture actuelle.
C’est ainsi qu’est né ce projet magnifique d’un journal en ligne où toutes opinions démocratiques et respectueuses pouvaient cohabiter.
Destimed : le destin de la Méditerranée ou destination Méditerranée. La Mare Nostrum des romains, un carrefour des cultures et des civilisations aux enjeux planétaires. Faire en sorte que tous ses riverains puissent se parler et s’écouter pour bâtir un avenir ensemble !
Il m’a tant appris.
Il va laisser un vide immense.
Il nous a montré le chemin, à nous de l’emprunter pour que triomphe le combat de la lumière contre l’obscurité, de la civilisation contre la barbarie !
Hagay SOBOL
Michel était un être profondément bon, généreux, magnifique !
Ses colères étaient toujours justes, indignées et si curieux que cela puisse paraître bienveillantes. C’était un visionnaire, un intrépide, un homme joyeux, très talentueux, pudique et rassurant. Les êtres comme lui sont très rares, aujourd’hui je pleure un ami, toute mon affection à Patricia et à ses proches.
Sophie JOISSAINS
Adessias Michel…
Tu te souviens, Michel, de ces fous rires que nous retenions sur les bancs de la presse, dans la salle des États Généraux de Provence lorsque le maire d’alors obligeait l’assistance à se lever pour entonner « La Coupo Santo » avant chaque conseil municipal… C’était il y a trente ans, Aix-en-Provence était notre terrain d’investigation et d’accomplissement dans cette profession qui nous est si chère, et aujourd’hui trop souvent galvaudée, de journaliste. Toi dans ton bureau, rue du Bon Pasteur, moi en haut du cours Mirabeau, au début de la rue de l’Opéra, la passion chevillée à l’esprit et l’humour toujours aux lèvres, nous nous retrouvions quasi quotidiennement sur le terrain pour échanger, en toute amitié, de la pluie, de la politique, du beau ou du mauvais temps, de la vie… Nous l’aimions, la vie, et nous en avons vécu des bons moments et d’autres plus difficiles. Puis l’eau a coulé sous le pont, chacun a poursuivi son chemin jusqu’à ce jour de 2014 où tu m’as invité à vous rejoindre, Patricia et toi, pour apporter ma modeste pierre à cet édifice que vous veniez de construire, Destimed. Heureuses retrouvailles… La putain de faucheuse vient de te l’ôter cette vie, juste à toi qui est resté droit dans tes bottes et fidèle à tes convictions emplies d’humanité, de lumière, de franchise toutes ces années. Une rectitude intellectuelle parfois préservée à grands coups de sacrifices dans la vie quotidienne car la compromission n’a jamais fait partie de ton monde, ni de celui de ton épouse Patricia qui te pleure aujourd’hui et à laquelle nous espérons que notre affection amicale apporte un peu de réconfort. Pour moi tu resteras à jamais cet honnête homme joyeux et empli d’intelligence cet ami de presque quarante ans dont le rire tonitruant et les jugements pertinents sont à jamais dans mon esprit.
Adessias Michel…
Michel EGEA
Michel, un philosophe et un humaniste
Le texto lapidaire de sa femme découvert ce matin a été un choc : Michel est décédé. La première réaction est l’incrédulité. Il faut prendre le téléphone pour entendre de vive voix l’inéluctable. Le roc s’est éteint, ses mots se sont envolés.
Un grand humaniste
Il est des rencontres qui marquent. La nôtre remonte à 2021. Tu m’as proposé de participer à l’aventure de Destimed. « Tu pourras faire des papiers de fond, me dit-il, ça te changera de la télé. » Je ne connaissais pas vraiment le journal en ligne. Ma première réaction a été de voir le contenu. En préambule, la charte a retenu mon attention : « Le combat pour la dignité humaine n’est jamais définitivement gagné mais l’essentiel est que ce combat ne soit jamais perdu non plus, tant que des hommes et des femmes sont prêts à le mener. » Cette citation de Sydney Chouraqui, grand résistant et cofondateur du Camp des Milles donne le ton. Les réac’ de tout poil ne résonnent pas dans Destimed. Au-delà, place au débat
Des heures de discussion
Combien d’heures avons-nous passées depuis, à refaire le monde de visu ou au téléphone ? A évoquer la politique locale et internationale. Nous n’étions pas d’accord sur tout mais nous avions des idées et des valeurs communes. Tu as souvent tiré des sonnettes d’alarme, dit à tel ou tel politique qu’il faisait fausse route sans toujours être écouté, ce qui te désespérait. Toi, le sage, l’humaniste tu étais inquiet de voir des visions de plus en plus radicales irriguer le monde. Tu rageais de constater que la liberté du journal pesait sur ses financements. « On n’est pas assez radicaux pour certains ou pas assez à la botte pour d’autres. On le paie », disais-tu, dépité. Votre journal numérique était un combat pour toi et Patricia, une raison de vivre et de faire vivre la démocratie, la liberté et l’indépendance.
Le poids des mots
A l’heure des « punchlines », tu es resté fidèle aux dossiers, aux explications claires, précises. « Ce qui compte c’est le contenu et la qualité des mots, pas la longueur des feuillets », clamais-tu. Moi, l’habitué des 1’30 chrono en télé, j’ai suivi ton chemin tout en associant texte et vidéo. Tu étais attaché à la forme mais surtout au fond. Récemment la couverture très longue que j’ai faite sur le forum Europe-Afrique à Marseille t’a marqué. « On apprend plein de choses, ça rebat les cartes, c’est super de pouvoir offrir ça aux lecteurs. Non, non ce n’est pas trop long ». Ton ouverture d’esprit, ta sagesse, ta plume nous manqueront et l’absence de nos interminables débats va laisser un grand vide. Toi dont le cœur battait pour l’OM et son célèbre slogan « A jamais les premiers », on aurait voulu que tu sois le dernier à passer. Vogue en paix mon ami.
Adieu mon vieux Michel
J’ai rencontré Michel lorsque j’étais en CM1. Il s’installait au fond de la classe comme si c’était la meilleure place trouvée pour scruter le monde. Il semblait imperméable à la vulgarité, l’œil toujours aux aguets, prompt qu’il était à dénoncer d’un mot la bêtise. Son regard perçant, son intelligence, son côté sphinx en faisaient un camarade auprès de qui on se sentait en confiance. Puis j’ai vu comment Michel travaillait en tant que journaliste, permettant à chacun d’exprimer ses opinions en toute liberté et dans le respect de la déontologie. J’ai beaucoup admiré sa manière d’être aux autres et au monde, et j’ai goûté à chaque instant où nous nous sommes vus son humour. J’aimais quand il soulignait gentiment combien ma passion pour les chansons de Nana Mouskouri ou d’Anne Sylvestre semblaient tourner à la monomanie. Michel était drôle à souhait avec un esprit british, et comme il écrivait divinement bien tout en lui suscitait respect et foi dans le journalisme vrai, fort , humaniste. Destimed qu’il a fondé est cet espace de liberté dans lequel je me sentais comme chez moi. Mes pensées vont à Patricia son épouse qui mettait aussi son énergie à faire que Destimed soit à la hauteur des ambitions d’excellence mises dans ce journal dès le début. Comme le chanterait Jean Ferrat, mon cher Michel « Tu aurais pu vivre encore un peu »… tant on avait encore des fous rires, des indignations citoyennes, des illuminations artistiques à partager avec toi. De là-haut je sais que tu vas nous protéger. Dors en paix…Michel, on sait qu’au Paradis des honnêtes gens où tu te trouves tu vas veiller sur chacun de ceux qui t’aimaient.
Jean-Rémi BARLAND
Michel était une belle personne, engagé pour le dialogue des deux rives de la Méditerranée. Il était un militant de l’antiracisme, de la lutte contre les extrêmes. Il a partagé tous nos combats via Destimed avec un regard aiguisé et bienveillant. Il ne comptait pas ses heures pour analyser et rendre compte. Je suis très triste pour mon ami et sa famille. Repose en paix Michel. Raymond Arouch
Raymond AROUCH