Les drogues de synthèse, un nouveau fléau, selon Thomas Cazenave en visite à Marseille

En venant à Marseille, le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave a voulu saluer l’action des douaniers en matière de saisies de drogues de synthèse mais aussi alerté sur leur développement. « En 3 ans, le trafic a été multiplié par 4 », selon le ministre. Il en a profité pour annoncer une batterie de moyens pour renforcer le combat contre.

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Thomas Cazenave, le ministre des Comptes publics en visite à Marseille (Photo Joël Barcy)

Une guerre de mouvement

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(Photo Joël Barcy)

La lutte contre la drogue est une guerre de mouvement. Il faut sans cesse adapter les réponses aux nouveaux moyens logistiques des dealers :  le fret express ou les livraisons à domicile. Le ministre délégué aux Comptes publics a donc annoncé une série de mesures. Surveillance renforcée avec « des scanners et le recours à l’intelligence artificielle dans les centres de fret pour contrôler à terme 100% des colis.  Création de 70 postes de cyber douaniers capables de traquer les trafics sur internet et sur le darknet car la distribution se fait sur ces plateformes ».

« Le catch all »

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(Photo Joël Barcy)

Thomas Cazenave a aussi mis en avant l’action de la France, « on est les premiers à appliquer depuis mercredi le dispositif européen « catch all ». Il consiste à étendre le pouvoir des douaniers pour saisir ou contrôler les produits chimiques, légaux ou non, qui rentrent dans les drogues de synthèse. Visite à domicile, surveillance des livraisons sur l’ensemble des produits qui peuvent entrer dans des drogues de synthèse ».

Un laboratoire unique en France

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(Photo Joël Barcy)
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(Photo Joël Barcy)

Une visite du ministre s’imposait dans le laboratoire où travaille une cinquantaine de personnes, principalement des chimistes dans le 13e arrondissement.  Il est le seul laboratoire à travailler sur les produits du tabac. « La grosse partie c’est l’identification de la suspicion de contrefaçons sur les cigarettes mais aussi les e-liquides et les e-cigarettes », indique Vincent, responsable du domaine des stupéfiants et des tabacs au laboratoire de Marseille. « Cela permet aux douaniers qui nous sollicitent de mettre en évidence soit un trafic de contrebande ou de contrefaçons clandestines ». Ce laboratoire fait aussi partie des 4 laboratoires sur le territoire national appelés à analyser les stupéfiants. Au regard de la situation géographique de Marseille « 75% des analyses concernent le cannabis. Cela représente 5 000 analyses par an ». En ce qui concerne les plus grosses surprises ou difficultés  rencontrées, Vincent explique: « On a déjà vu des textiles imprégnés de cocaïne et là il faut réussir à extraire et à analyser la cocaïne pour l’identifier».

L’activité en pleine croissance aujourd’hui, concerne bien sûr l’analyse des drogues de synthèse.

Reportage Joël BARCY

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