Avec une belle unanimité, le staff des Aixois avait pointé le manque de combativité de ses troupes à l’issue d’une défaite cruelle (30-33) face à Valence-Romans. Une semaine plus tard les troupes en question ont montré un autre visage avec une victoire sur un score fleuve.
Grandeur et décadence… Quelle tristesse de voir Biarritz évoluer aussi piteusement lorsqu’on se souvient qu’une vingtaine d’années plus tôt, Dimitri Yachvili et les siens mettaient le feu à l’estadio Anoeta de Saint-Sébastien plein comme un œuf de plus de 30 000 basques en fusion pour se hisser en demi-finale de la H Cup européenne. Des moments inoubliables dont il ne reste plus qu’un tee-shirt collector dans notre placard de supporter d’alors.
Bref, sans vouloir minimiser la performance aixoise de ce dernier vendredi soir, force est de constater que l’opposition biarrote fut d’une faiblesse insigne. De quoi faciliter la tâche des locaux soucieux de remettre leurs têtes à l’endroit avant le déplacement de la semaine prochaine à Vannes. Et si l’opposition du soir ne fut pas majuscule, les Noirs ont eu l’intelligence de jouer la partie à fond, ne cédant pas à la facilité qui aurait été de lever le pied. Un engagement qu’il faut souligner, tout comme une belle présence collective en touche, jusqu’à l’entrée de Hawkes au talon, et une puissance affirmée en mêlée et sur les ballons portés. On était loin des errements vécus face à Valence-Romans.
Au bilan, on retiendra les sept essais, contre un aux visiteurs, tous transformés, ainsi qu’une pénalité, par Thomas Salles en belle forme. On mettra surtout à l’honneur Setareki Bituniyata auteur d’une prestation de folie avec trois essais marqués (32e, 46e et 58e) ainsi qu’une omniprésence efficace dans le jeu, auteur, entre autres, de deux chisteras éblouissantes dont une amenant l’essai de Cazenave à la 24e. S’il appartient au capitaine Teimana Harrison de sonner la charge, le voici bien secondé par le fidjien. Remarqué, aussi, Léo Drouet, souvent impeccable dans la récupération des ballons hauts et dans la relance. Seule ombre au tableau, la faute de Piazzoli sanctionnée d’un carton rouge, qui pourrait lui coûter cher. No comment !
Bref, à l’heure de préparer le voyage en Bretagne, les entraînements seront certainement un peu moins durs à vivre avec les cinq points dans la poche. Quant à l’affrontement avec Vannes, il sera révélateur du niveau de Provence Rugby. A suivre…
Michel EGEA
