Vous pourrez passer autant de couches de vernis sur une planche plus ou moins vermoulue, vous donnerez le change un temps mais elle finira par craquer… C’est ce qui vient d’arriver au Rassemblement National. En dépit des efforts de Marine Le Pen et consorts pour dédiaboliser ce parti d’extrême droite, il a suffi d’un « meeting champêtre » pour que le vernis vole en éclats.

La pseudo-normalisation n’aura pas résisté à la réalité. C’est bien connu : chassez le naturel, il revient au galop… Le ripolinage n’a donc pas survécu à la réunion des figures populistes et nationalistes organisée par le RN, le 9 juin dans le Loiret. Marine Le Pen, après avoir dénigré l’Union Européenne, « un empire wokiste et ultralibéral », a qualifié la Hongrie de « modèle de résistance historique à l’oppression » de Bruxelles. Validant, de fait, toutes les dérives totalitaires de Viktor Orban et de son régime autocratique, qu’il s’agisse de museler les médias, de mettre sous contrôle la Cour constitutionnelle ou de restreindre la liberté de parole et de pensée .
Le message est clair : voilà le modèle qui inspire la véritable politique que le RN entend mettre en œuvre s’il parvenait au pouvoir en France. De quoi ouvrir les yeux des électeurs qui pourraient être tentés par le vote extrême.
Le RN, en dépit des efforts de ses dirigeants pour le rendre fréquentable, reste l’héritier naturel du FN, fondé par Jean-Marie Le Pen et d’anciens Waffen-SS et autres sympathisants néonazis. Une marque indélébile qui résonne comme une menace sur notre démocratie…