Après une semaine marquée par des rebondissements et des déclarations sur l’affaire Rabiot-Rowe, les Olympiens ont retrouvé le Vélodrome à guichets fermés dans une ambiance volcanique.
« Ma petite entreprise connaît pas la crise » chantait Alain Bashung en 1994
A l’Olympique de Marseille, une crise peut toujours en cacher une autre et être provoquée par un mauvais résultat. Celle qui a commencé dans les vestiaires du Rohazon Park à Rennes, où l’OM a perdu (1-0) vendredi 15 août, est partie d’un échange d’insultes et de coups entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe. Elle s’est prolongé mardi dernier, avec la mise sur la liste des joueurs transférables de Rowe et de Rabiot, par la direction du club et le staff technique après cette bagarre.
Et comme si cette succession de mauvaises nouvelles ne suffisaient pas, le défenseur argentin Facundo Medina se blessait à l’entraînement. Alors que Roberto De Zerbi comptait sur lui pour former la charnière centrale en défense avec son compatriote Leonardo Balerdi, Medina a déclaré forfait pour la réception du Paris Football Club hier après-midi.
Sous les yeux de Frank McCourt dont le déplacement à Marseille était prévu avant l’ouverture de la boîte à gifles entre Rabiot et Rowe et qui soutient le trio Longoria-Benatia-De Zerbi dans la crise qui secoue le club, l’OM a battu assez facilement le Paris Football Club, l’autre club de la capitale, dirigé par la famille Arnault.
Sous pression depuis leur départ de Rennes, les joueurs ont fait leur travail. Ils ont réagi comme des professionnels. Malgré deux buts d’avance dont le premier de la saison pour Pierre-Emerick Aubameyang, l’OM concédait deux buts qui permettaient aux Parisiens d’égaliser (58e). Aubameyang, Hojberg et le jeune Robinio Vaz consolidaient le succès des Marseillais.
Roberto De Zerbi tend la main à Adrien Rabiot
Pendant la conférence de presse, l’entraîneur italien a pris l’assistance à contre-pied en annonçant qu’il souhaitait réparer la situation avec l’international français écarté depuis lundi : « Pour Rabiot, je l’ai dit vendredi et même si je n’ai pas encore parlé avec Pablo et Medhi, j’espère que, et ce n’est pas par rapport à la qualité du joueur mais par rapport à la qualité de l’homme, et même s’il a fait une erreur, qu’il y a la possibilité de réparer les choses».
Décidément l’OM nous étonnera toujours. On attend avec impatience les prochaines déclarations des protagonistes de ce feuilleton à rebondissements digne d’une tragédie grecque. Après tout, Marseille n’a-t-elle pas été fondée par les Grecs, 2 600 avant Jésus Christ ! Quant à l’OM où la vie n’a jamais été un long fleuve tranquille, le club a vu le jour en 1899. Soit, il y a 126 ans de bonheur et de tristesse partagé avec la Ville et ses supporters.
Gilbert DULAC
