Marseille: Jean-Marc Ayrault annonce l’arrivée de 24 policiers d’investigation et d’une CRS

Publié le 20 août 2013 à  22h16 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h11

pm19aout.jpgJean-Marc Ayrault, le Premier ministre, a annoncé, ce mardi, l’arrivée à Marseille de 24 policiers d’investigation supplémentaires ainsi que d’une quatrième Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS). 230 hommes sont déjà venus renforcer les équipes marseillaises depuis le comité interministériel du 6 septembre 2012. La visite du Premier ministre Jean-Marc Ayrault intervient au lendemain d’un nouveau règlement de compte mortel à Marseille, le 13e depuis le début 2013. Un homme de 25 ans a été tué dans le quartier de l’Estaque (16e).
Jean-Marc Ayrault était accompagné de cinq de ses ministres Manuel Valls (Intérieur), Christine Taubira (garde des Sceaux), Marysol Touraine (Affaires sociales), Cécile Duflot (Logement) et Marie-Arlette Carlotti (Handicapés).
A 15h30, l’aréopage gouvernemental arrive à l’hôpital de la Conception pour des entretiens à huis clos avec l’équipe des urgences choquée après l’agression d’un infirmier dimanche. L’infirmier, qui a été blessé d’un coup de couteau par l’un des meurtriers présumé d’un jeune homme, tué en plein centre-ville, est en arrêt maladie pour 10 jours et n’était pas présent lors de cette rencontre. Puis, une réunion s’est tenue avec les services de l’État, les élus, en Préfecture de Région.
Le Premier ministre explique: « Je suis venu à Marseille parce qu’il y a urgence. Parce qu’une société ne peut avoir d’avenir sans sécurité des biens et des personnes ». Il avance: « Aux urgences, j’ai vu des hommes et des femmes qui croient en leur mission de soigner. Ils m’ont dit vouloir travailler en sécurité, et c’est tout à fait légitime. Dès demain, une réunion aura lieu pour trouver des solutions, pour inscrire une nouvelle dynamique  ».
Il estime que la politique mise en place par le gouvernement obtient des résultats, indiquant notamment que les atteintes aux personnes connaissent une baisse de 14%, les violences aux personnes, une baisse de 18%. « La délinquance qui pourrit la vie baisse. La grande délinquance connaît aussi une baisse. Est-ce suffisant ? Non. Il y a quelques années j’avais visité la cité La Castellane, c’était calme, mais le calme parfois peut être inquiétant. Car, lorsque le trafic s’implante, il impose le silence aux habitants, afin de ne pas être dérangé. Si aujourd’hui Marseille est secouée par des règlements de compte, c’est aussi parce que notre action se fait sentir, parce que nous secouons le cocotier, parce que nous dérangeons. Et nous nous attaquons au portefeuille. La police, la gendarmerie, la douane, la police de l’air et des frontières sont mobilisées sur cet objectif ».
Il conclut, in fine: « Je crois à la réussite de cette ville, je reviendrais d’ailleurs en octobre pour négocier le contrat de projets de la métropole. Marseille peut jouer un rôle extrêmement important pour l’avenir de notre pays ».
Michel CAIRE

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